Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».
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Putain de.

Je balance la tablette sur le bois de la table, agacé, frustré de ne pas réussir ce que je veux faire. L'informatique, sans être calé dans le domaine comme certaines têtes du net, je suis pas largué non plus. A cette époque moderne ou l'électronique prend le dessus sur le reste, même un vieux de quarante piges sait utiliser un smartphone ou une tablette tactile. 'Faut pas être con pour savoir se connecter à un réseau internet et naviguer sur le web, sauf si t'es handicapé mental. Par contre, en allant dans les détails, comme le piratage informatique, là tu me largues. Mon truc c'est plutôt le terrain, l'action pure et dure, les armes et défoncer des bouches. De mon temps dans les forces de l'ordre, on avait des types spécialement recrutés pour ça. Quand on séchait sur un truc, on faisait appel à eux et l'affaire était réglée. Problème, être un paria ne te donnes plus accès à ses petits avantages. Par fierté, j'ai d'abord tenté de me démerder tout seul, mais le résultat est désastreux.

Autre problème, j'ai besoin de ces informations que l'on peut sur le web, et je vais faire en sorte de me les procurer. Je termine ma bouteille de bourbon, laisse l'alcool me brûler de l'intérieur et chasser mes démons intérieurs. Ceux qui ne me lâchent pas, qu'il fasse jour ou nuit, guettant la moindre opportunité pour se rappeler à moi. Quelque part, j'ai l'impression qu'ils ne partiront jamais, que je dois apprendre à vivre avec. Pourtant, y'a aussi ce ressenti qu'une fois que j'aurai retrouvé ma fille, je trouverai aussi la paix. Intérieure, du moins. La tranquillité, que ma croisade sera terminée et que je pourrais arrêter. Oublier, jamais. Me pardonner non plus, mais cesser de me battre. Ma détermination est sans faille, les nuits blanches s'enchaînent et celle-ci ne fait pas exception à la règle. Il doit être six heures au petit matin quand je me décide de sortir. Beretta 92 dans les holsters, chargeurs à la ceinture de combat, téléphone et casquette noire sur le crâne. Cette petite rengaine de préparation au terrain me rassure et m'apaise.

Je n'échouerai pas.


***


Je te remercie pas.  

Mon poing s'abat avec fureur sur le nez du malheureux que je tiens de l'autre main, la tête déjà bien amochée par l'interrogatoire musclé que je lui ai imposé. Le coup final qui le plonge dans l’inconscience. Il peut s'estimer heureux, je lui en ai peut-être mis plein la gueule, mais au moins il est encore en vie. Ils sont rares ceux qui peuvent encore témoigner de ma clémence, surtout en si bon état. Une petite frappe qui méritait pas forcément de se faire abattre d'une balle dans la tête, juste de prendre quelques tatanes pour se remettre les idées en place, retrouver le droit chemin. Si la correction suffit pas, et que par malheur il recroise mon chemin... il sera moins chanceux cette fois. J'ai finalement eu l'information que je cherchais, le nom de la personne à qui m'adresser pour mon problème. Enfin, un alias plus qu'un vrai nom. La personne étant pas stupide au point de filer de réelles informations sur sa personne à n'importe qui. Un hacker répondant au pseudonyme de H1ME. 'Faut pas forcément se fier au pseudo, rien me dit que c'est une fille.

La prise de contact se fait sur les réseaux sociaux, un truc public, facilement accessible pour les autorités. C'est ça le truc avec Decay, y'a pas d'autorité compétente. La Milice est censée incarner la justice dans cette ville, de ce que j'en sais, la plupart sont des enfoirés de ripoux qui profitent plutôt du chaos ambiant pour se tailler une part, faire fructifier leur business illégal. Ils me foutent la gerbe, ces fils de putes sont pas à l'abri de ma colère et encore moins de mes balles. Je suis retourné à la planque, me suis servi un verre et rallumé ma tablette. Inscription à un réseau social, je me suis dégoté mon petit alias. PUN1SH$R. J'espère être dans l'ambiance, de cette façon. Je couvre un peu mes traces, aussi. Au cas ou, on sait jamais. Depuis que je suis arrivé à Decay, j'ai remué un peu la merde, fais des éclaboussure, sali quelques personnes. J'établis le contact en message privé, lui explique brièvement la situation. Besoin de ses services pour retrouver la trace d'une enfant perdue. Plus d'informations de vive voix, si rencontre acceptée.

Message envoyé. Je respire un coup, termine mon verre. Y'a plus qu'à patienter jusqu'à la réponse.
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Chaque profession comportait son lot de points noirs, ses mauvais côtés qui nous décourageaient parfois de continuer d'arpenter le sinueux chemin de cette carrière-ci. Dans le cas de Miyu, c'était le tri à faire parmi toutes les demandes qu'elle pouvait recevoir. Au fil des mois, H1ME avait acquis une certaine notoriété. Et même si ça l'aidait parfois pour marchander certains services avec des tiers, ça en devenait aussi une véritable épine dans le pied lorsqu'il s'agissait de lire les suppliques de chaque personne dans le besoin, ou même de chaque individu en quête de vengeance. Rien qu'aujourd'hui, elle avait passé en revue un nombre incalculable de messages privés. À force, toutes les demandes finissaient par se ressembler. Beaucoup de personnes cherchant à faire payer quelqu'un, plus aucune avec des désirs louables. Devenue l'avatar même de la rétribution et du karma qui retombe toujours sur le coin de la gueule, H1ME avait fini par adopter cette persona hautaine, amère et provocatrice, à l'image de tous les sentiments négatifs que ses actes purgeaient.

Fort heureusement, quelques exceptions subsistaient même au coeur de cette fange noire à la profondeur abyssale. Il existait encore quelques personnes en ce bas-monde qui ne recherchaient que le bonheur, sans demander de compte à qui que ce soit. Une demande de ce genre ne pouvait qu'attirer l'attention de Miyu. Elle en avait bien besoin, surtout aux suites des événements récents l'ayant un peu chamboulée. Elle s'empressa alors de donner suite à cette demande particulière qui, en un sens, lui rappelait sa quête personnelle. Ce "PUN1SH$R" recherchait une enfant perdue. Sa fille ? Sa soeur ? Une autre petite de sa famille ? Ou n'était-il qu'un dégénéré se faisait passer pour un proche un peine ? Si la dernière éventualité s'avérait être la bonne, H1ME reviendrait pour obtenir réparation. La famille, c'était son point faible. On ne rigolait pas avec ça, on ne s'en servait pas comme prétexte pour dissimuler des desseins dégueulasses. La hackeuse n'hésita pas à faire comprendre cela dans sa réponse, comme quoi elle se chargerait de le détruire personnellement si jamais tout cela n'était qu'un ramassis de conneries, un message d'apparence neutre et formel mais en réalité porteur de bien d'émotions.

« Kabukicho, demain à 20h, dans la petite impasse entre l'échoppe de Soichiro l'apothicaire et le salon de thé adjacent. Pas d'argent liquide, je vous expliquerai sur place. À la moindre entourloupe, je dilapide votre compte bancaire et vous fais tomber les yakuzas sur le coin de la gueule. Ne notez aucun détail concernant ce rendez-vous, effacez l'intégralité de notre conversation une fois le tout mémorisé. »

Comme à son habitude, elle prenait quelques précautions afin de s'assurer un voyage et un retour en toute sécurité. Peut-être devrait-elle même songer à davantages de procédés pour assurer sa sécurité, maintenant qu'elle devenait un genre de personnalité publique. Elle reporta ceci à une autre fois, se concentrant pour le moment sur son futur rendez-vous et sur l'éventuel profil de celui l'ayant contacté. Elle pourrait remonter jusqu'à lui à partir de l'adresse utilisée, de son IP, de ses activités en ligne... Mais rien de tout ça ne l'enchantait, maintenant qu'elle s'était mis dans le crâne qu'elle allait peut-être pouvoir aider quelqu'un dans une galère similaire à la sienne. Pour elle, c'était un genre de test. Si elle parvenait à résoudre cette affaire, alors elle serait en mesure de lever le voile sur la disparition de son frère. Un constat émis sous l'égide de la facilité mais qui fut pourtant suffisant pour hanter ses nuits et réduire son sommeil de moitié.

Le lendemain, Miyu passa la plupart de son temps à chercher un itinéraire entre son domicile et le point de rendez-vous afin de brouiller au maximum les pistes. Elle consacra également deux petites heures à son emploi de surface, animant les comptes sociaux de l'entreprise pour laquelle elle bossait en postant des memes et en les réadaptant à la sauce de la boîte. Enfin, au moins une heure entière aux préparatifs vestimentaires et hygiéniques. Entre chaque étape, elle prit le temps de consulter ses messages pour voir si elle n'aurait pas reçu un autre message de la part de son contact. Le cas échéant, elle allait le retrouver au point convenu avec quelques minutes d'avance.
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Nuit blanche, une de plus. Une autre de ces nuits à somnoler l'espace d'une vingtaine de minutes, puis de me réveiller en sursaut. L'esprit encore prisonnier du cauchemar dans lequel il était plongé, le palpitant qui s'agite comme un clébard en rut. Je hais ces putains de mauvais rêves. Ils me lâchent pas. Une bouteille de bourbon vide, vingt-quatre heures sans dormir, un lit, une pièce plongée dans l'obscurité, une foutue envie de dormir toute une semaine et pourtant ces putains de cauchemars sont à, à me sauter à la gorge. Je suis une putain de biche pour eux, ils ont juste envie de me déchiqueter la gorge et me bouffer les entrailles. J'ai les yeux grands ouverts, explosés de fatigue, les images encore bien fraîches à l'esprit. Des passages de cette nuit où ma vie est partie en couilles.... De cette fois où j'ai foutu ma vie en l'air. La mienne, et celle des mes deux trésors les plus précieux.

Le téléphone illumine la piaule, je viens de recevoir une réponse de mon petit génie d'informaticien. Pile ce qu'il me fallait pour me changer les idées. Je tends le bras en direction de la petite commode à ma droite et m'empare du smartphone. Le déverrouille, me rend sur la conversation entre H1ME et le PUN1SH$R. Elle a acceptée ma requête, non sans verser dans le petit avertissement censé me filer les jetons et me dissuader de jouer au con avec elle. Dilapider mon compte bancaire et m'envoyer les Yakuzas. C'est que ce serait presque tentant comme idée, si seulement j'avais que ça à foutre. Je réponds pas au dernier message, me contente de mémoriser les éléments importants pour demain et de faire disparaître la conversation. Il prend ses précautions, c'est normal. 'Manquerait plus que des petits malins nous tombent dessus parce que les informations ont fuité. Même si entre nous, ce serait pas une bonne nouvelle pour eux.  

Je ne connais pas Kabukicho comme ma poche, mais avant demain soir vingt-heures, j'ai bien l'intention de faire un peu de repérage. Histoire de jeter un œil aux alentours, de prendre la température, me faire une idée de ce qui m'attend. Quand ce n'est pas toi qui fixe le rendez-vous, il est toujours normal de prendre plus de précautions. Te pointer la fleur au fusil sans être préparé à ce que ça tourne mal, c'est un coup à te la faire arracher, la fleur. Tes dents avec. L'avantage quand tu dors très peu la nuit, c'est que ça te laisses plein de temps pour agir. C'est vers trois heures du mat que je rentre chez moi, et deux heures plus tard que je trouve le sommeil. Le bourbon ayant sacrément aidé dans l'histoire. Au lendemain, je termine les préparatifs, vérifiant mes flingues, les chargeurs, mon équipement. Une heure avant l'horaire du rendez-vous, je suis déjà en planque. Vieux réflexes oblige, je veux voir sans être vu. Je veux m'offrir le luxe de savoir qui est H1ME sans que l'inverse soit possible.

C'est une femme. Jeune, pas bien grande, plutôt mince. Le genre un peu frêle à première vue, mais à qui il doit pas en manquer dans la cervelle. Elle est arrivée en avance, j'apprécie. Je la laisse patienter un peu, histoire de pouvoir observer ses mouvements un instant. Rien de louche qui transparaît, ça m'a pas l'air d'être un foutu traquenard à la con. Je peux sortir de ma cachette l'esprit un peu plus tranquille, mais toujours sur mes gardes. Femme ou pas, au moindre mouvement menaçant, c'est mes phalanges dans la gueule et mon genou dans le bide. Pas de prise de risque à Decay. Habillé tout en noir, je sors de la pénombre pour venir me planter face à la hackeuse. «  H1ME ? ». La réponse me semble évidente, mais c'est bien d'avoir confirmation. Je pose un regard sévère sur elle, la dévisageant. L'expression du visage peut nous révéler pas mal de choses sur une personne pour peu qu'on prenne la peine d'y faire attention. Sur le mien, colère, détermination, et un soupçon de crainte trônent en rois.

Je suis Victor Macelar. Je sais que ça ne servira à rien de le dire, mais vous n'avez rien à craindre avec moi. Pas la peine de m'envoyer votre armée de Yakuzas, donc.

Le ton est dur, froid. La voix rauque, sourcils froncés, nombreuses pliures sur le front trahissant mon âge, j'observe sa réaction. Je viens de lui balancer mon nom au complet, lui jeter mon identité au visage. Ça me permet de lui faire passer un petit message. Deux choses. La première, je n'ai pas peur de tes menaces à la con. Je n'ai pas cherché à cacher mon identité depuis que je suis arrivé ici pour retrouver ma fille. Les japonais, les chinois, les russes, les latinos, utilise qui tu veux pour venir me faire la peau, je les attends à bras ouvert. Autre chose, tu peux me faire confiance. Je ne suis pas un de ces pourris, un de ces salopards de criminels. T'as mon nom, t'en fais ce que tu veux maintenant. Si avec ça tu te sens plus à l'aise, plus rassurée en ma présence, ça facilitera les échanges et c'est tout bénef pour les deux camps. Par contre, j'ai pas de temps à perdre, alors te fous pas de ma gueule.
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La hackeuse ne patienta pas bien longtemps avant que l'homme derrière le pseudo de PUN1SH$R ne fasse son apparition. Un grand gaillard, bien plus haut et large que ne l'était la japonaise. Cette dernière ne recula pourtant pas à l'approche de son rendez-vous, se contentant de l'observer d'un regard plutôt neutre, quoi qu'un peu méfiant au premier abord. Elle gardait les mains dans la grande poche ventrale de son sweatshirt, comme si elle gardait quelque chose de dissimulé à l'intérieur. Miyu prit cependant les précautions nécessaires pour ne pas faire de gestes brusques, ne pas alarmer l'homme qui semblait prêt à en découdre d'un moment à l'autre. Ce n'était qu'une simple mesure préventive pour le dissuader d'engager quoi que ce soit d'hostile. Mais au lieu de ça, il se présenta sous sa véritable identité – pour ce que ça valait à Decay – et manifesta son désir de négocier en prétendant ne pas être une menace pour H1ME, qu'elle n'avait rien à craindre. Un simple haussement d'épaules de la part de la demoiselle servit de réponse directe. Pour elle, ce n'étaient que des mots et rien de plus. Elle lui accorda toutefois le bénéfice du toute, sortant alors ses mains de la poche pour dévoiler qu'elle ne cachait rien. Pas ici, en tout cas.

« Je vais quand même continuer de vous appeler par votre pseudo. C'est plus sûr pour moi. Pas envie qu'on se serve de votre identité pour essayer de remonter jusqu'à moi. »

D'un geste lent et précautionneux, toujours dans le but de lui montrer qu'elle ne comptait rien faire de louche, elle fit passer son sac à dos devant elle pour l'ouvrir et en sortir un portable encore éteint. Elle le tendit à l'homme tout en dévoilant le fond de sa pensée pour tout ce qui concernait l'appareil offert.

« Il est intraçable. J'ai même truqué l'IMEI juste pour être sûre. Si on doit se contacter à un moment, vous utiliserez ce portable. Il devra pas servir pour quoi que ce soit d'autre. Le code PIN, c'est 2974. Le notez pas, mémorisez le. »

Avec ceci, elle le considérait suffisamment équipé pour pouvoir la contacter sans qu'elle n'aît à prendre des mesures extrêmes pour se camoufler. Sur le long terme, ça allait leur faire gagner bien du temps. H1ME referma ensuite son sac et le replaça derrière elle, lequel émit un petit son particulier en étant remis à sa place. Elle gardait bien d'autres petits trucs à l'intérieur, mais n'en avait pour le moment pas la moindre utilité. Elle porta ensuite son regard sur Victor, prête à l'écouter aussitôt quelques questions posées.

« Alors ? Des infos en plus que je devrais connaître ? Lien de parenté, nom complet, date et lieu de la disparition... Et une photo, peut-être ? Ou une description. Bref, quelque chose qui m'aiderait à la reconnaître si jamais je fouille dans les captures vidéo du secteur. »

Miyu attendit ensuite quelques instants, le temps que son interlocuteur puisse lui donner toutes les informations qu'il avait et qu'il souhaitait transmettre. Quoi qu'il décide de lui dire, elle se montrerait particulièrement attentive pour tout mémoriser, ne voulant pas laisser de trace écrite de son côté non plus. Enfin, après que ces détails fussent discutés, elle mena la conversation vers un autre sujet, lequel avait été mentionné la veille par message. Elle lui devait toujours des clarifications concernant ce point de détail.

« Si j'ai pas exigé d'argent, c'est parce que je compte vous demander un service un échange. Pour faire court, je suis dans un cas qui ressemble beaucoup au votre. J'ai pas vraiment envie de m'étendre dessus pour le moment, mais si vous acceptez de me servir d'agent de terrain, si on peut appeler ça comme ça, alors on a un deal. »
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« Vous avez raison, ça pourrait vous attirer de sérieux ennuis tout ça. » C'est mieux pour elle de s'en tenir aux fausses identités, effectivement. La dernière chose que j'ai envie, c'est qu'une femme finisse découpée en petits morceaux pour m'avoir aidé à retrouver mon enfant. Surtout une tout juste passée à l'âge adulte, elle a encore beaucoup à vivre même si c'est à Decay que ça se passe. Je l'observe agir avec précaution, d'abord en retirant les mains de ses poches puis en s'emparant de son sac à dos. Elle a compris que c'était pas un jeu, que j'étais pas là pour perdre mon temps et ça se voit. J'apprécie. Je pense pas être tombé sur une amatrice, la première impression est plutôt bonne, j'attends juste de voir si ça se confirme. Elle me tend un téléphone portable, que je ne récupère pas immédiatement, prenant le soin au préalable d'écouter les explications allant avec ce geste.

J'ai pas de connaissances particulières en hacking, mais ce qu'elle vient de me raconter je l'ai quand même pigé. Quand j'étais Inspecteur, j'avais pour habitude de laisser des téléphones à mes indics pour qu'ils puissent me contacter à tout moment concernant des affaires en cours. Par contre, j'ai jamais eu l’ingéniosité de trafiquer le code IMEI pour éviter qu'on puisse l'identifier. Maintenant que j'y pense, la sécurité de ses indics n'a jamais été la priorité d'un Inspecteur, c'est pas la mort de l'un d'eux qui m'aurait secoué. « 2974, c'est noté. » Que je lui assure tout en tendant la main pour m'emparer du mobile que je range dans la poche arrière de mon pantalon. Je l'allumerai quand je serai rentré à la planque. Je la laisse replacer son sac à main qui a l'air bien rempli sur ses épaules, en profite pour jeter quelques regards autour de nous, juste pour être sûr. Je sais que je n'ai pas été suivi, mais pour elle, je peux rien affirmer.

Vient le moment de donner quelques éléments essentiels pour faciliter les recherches, de petites informations cruciales pour qu'elle sache qui chercher. Ce n'est pas la seule à ne pas être venu les mains vides. Je fouille quelques secondes à l'intérieur de ma veste, avant d'en sortir une photo que j'observe un moment, nostalgique, le cœur lourd, avant de la tendre à H1ME. Dessus, l'image la plus récente qu'il me reste de mon petit bébé. « Elle a 15 ans sur cette photo, c'était il y a quelques mois... Elle s'appelle Lullaby Christina Macelar, il s'agit de ma fille. Mon bébé. » Je marque une pause, sentant ma gorge se nouer. « Elle n'a pas été enlevé ici, à Decay. Des salopards sont venu la chercher à quelques blocs de notre appartement, à New-York. » Ils sont ensuite venu se réfugier ici, dans cette ville pourrie jusqu'à l'os où les raclures y sont intouchables. Seul problème dans leur plan, ils ont pas anticipé le fait que je sois capable de débarquer ici pour leur faire la peau.

« Ce jour-là... elle portait ses habits d'écolière. Une jupe à carreaux, des collants, un chemisier blanc avec une cravate par-dessus. » J'esquisse un sourire. « Cette fichue cravate qu'elle refusait toujours de serrer. Une faute de goût évidant qu'elle répétait toujours. » Avec sa mère, on était toujours parvenu à lui offrir le parcours scolaire qu'elle souhaitait et elle nous l'avait bien rendu jusqu'ici, même après le drame et mon arrestation. Même une fois que son père qui avait tué sa mère, s'était vu condamné à une peine de prison de cinq années. « C'est une petite fille intelligente, notre Lulla... » Je baisse les yeux, serrant les poings. Je me refuse à parler au passé, pas tant que je n'ai pas eu la preuve que c'était terminé. J'ai déjà perdu ma femme par ma faute, je ne reproduirai pas deux fois la même erreur. Je la retrouverai. H1ME me sort de mes pensées, abordant le sujet financier de cette collaboration. D'argent à payer, il n'y en aura pas avoue-t-elle.

« On part sur une sorte d'échange de bons procédés, alors. » Je la fixe du regard, je veux qu'elle lise dans mes yeux toute la sincérité dont je fais preuve ici. « Je ne sais pas qui vous a été enlevé, mais je peux vous promettre une chose. Aidez-moi à retrouver ma fille et je retournerai tout Decay s'il le faut pour retrouver celui ou celle qu'on a arraché à vos bras. » Et je n'ai qu'une parole, sois en certaine.
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Il se montra plutôt coopératif et ne posa pas de questions. Les choses se déroulaient plutôt bien jusque-là, au grand soulagement de Miyu. Le souci principal allant de paire avec le fait de trouver sa clientèle en ligne, c'était qu'on ne pouvait jamais être sûr de rien sur qui que ce soit. On pouvait tomber sur des cuistres, des types pas nets pour encore d'autres qui cherchaient simplement quelqu'un de plus stupide à rouler. À première vue, l'homme n'appartenait à aucune de ces catégories. Il ne trouva rien à redire, à discuter ou à négocier. Tout lui allait, que ce soit du côté business pur ou du côté logistique et procédures à suivre. Alors, par professionnalisme et respect envers le sérieux dont faisait preuve son client, H1ME l'écouter parler jusqu'au bout, apprenant que la personne disparue n'était autre que la fille du gaillard, un membre de sa famille. Miyu pouvait comprendre la peine traversée par le type, toute la rancoeur qu'il pouvait ressentir. Elle-même souhaiterait bien se venger, si seulement elle savait qui était responsable de la disparition de son frère. Malheureusement, ce n'était pas le cas, pas encore. Elle secoua vivement la tête pour chasser ces quelques idées noires et répondit ensuite à l'homme.

« Noté, indiqua-t-elle tout en s'emparant de la photo. Je vous la rendrai quand je l'aurai scannée. Pour l'adresse exacte, y a pas de problème, je peux la trouver avec le nom seulement. J'vais commencer par aller vérifier les enregistrements vidéo-surveillance du quartier le jour où c'est arrivé. Peut-être qu'un indice traîne. La moindre info, ça aide les gens de mon milie à retrouver n'importe qui. »

Elle passa les détails sous silence mais se savait déjà capable de s'introduire là où il le fallait. En cas d'indice morphologique, elle irait fouiller dans tous les dossiers administratifs en affinant la recherche à tous les critères relevés. Ses algorithmes feraient le reste. En cas de véhicule, le tracer ne serait pas impossible, même sans plaque d'immatriculation. Rien qu'une marque et un modèle suffiraient à aider la hackeuse. Enfin, en cas de témoin potentiel, il serait aisé d'aller en faire chanter quelques uns sur les réseaux pour obtenir plus de détails sur l'événement. Même si ce dernier avait eu lieu il y a plusieurs mois, personne du monde extérieur n'oublierait un crime de la sorte. Seuls les gens de Decay, habitués à toutes ces merdes, pouvaient se permettre d'oublier une tragédie ou deux.

Le regard de Miyu se perdit dans celui de Victor qu'elle observa longuement, en silence. Elle ne se méfiait apparemment pas et considérait son interlocuteur comme sincère. Quel genre de raclure serait capable de mentir de la sorte sur sa famille avec autant de conviction et sans ressentir le moindre remord ? Même pour les plus grands fous, la famille demeurait très souvent un sujet sensible. Il fallait être sociopathe pour pouvoir inventer de telles histoires tout en ayant l'air crédible. Alors, derrière son masque, elle poussa un petit soupir et ferma un instant les yeux. Ce n'était pas de l'ennui ni même du soulagement, mais simplement la ponctuation d'une maxime mise au clair, d'une négociation arrivée à terme sans le moindre accroc.

« Mon frère, avoua-t-elle en guise de bonne foi, mais aussi pour prouver qu'elle savait ce que l'homme traversait. Disparu ici même, à Kabukicho, du jour au lendemain. Mais parfait, on a un deal. »

Elle reprit ensuite un portable en mains, pensive. Si les ravisseurs de la fille avaient pris la peine de venir ici après avoir commis le méfait à New-York, cela soulignait l'éventualité d'un lien avec l'une des organisations d'ici. Et Miyu avait déjà fouillé dans les dossiers de quelques unes d'entre elles, en quête de son frère. Peut-être serait-il possible de trouver une piste avec les noms qu'elle avait déjà sous la patte. Curieuse, elle se mit à arpenter les archives encore conservées dans le smartphone. Tout n'y était pas, mais ça lui permettrait au moins d'éliminer quelques suspects potentiels si jamais rien n'était trouvé.

« J'ai quelques pistes à creuser. Rien de sûr pour le moment, mais ça pourrait au moins affiner les recherches à venir. L'orthographe exacte du nom ? »

Pour accélérer cette première recherche. Il serait plus facile de passer ces fichiers en revue en sachant où chercher exactement. Miyu attendit donc qu'on lui donne la réponse pour rechercher une éventuelle correspondance. S'il n'y avait rien là-dedans, alors les chances que la jeune se trouve entre les mains de russes ou de japonais diminuait.

« Si je trouve rien là-dedans, va falloir que je retourne chez moi pour fouiller plus d'archives. J'espère que vous êtes prêts, y'a vraiment peu de chance qu'on résolve ça sur l'instant. »

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Ressasser les souvenirs n'est jamais une bonne solution dans mon cas. Si au début, j'ai réussi à ne pas laisser transparaître ma peine, plus les images s'entrechoquent dans ma tête et moins bien j'arrive à faire semblant. J'en ai des gouttes de sueurs qui perlent de mon front, des tremblements sur les mains et la veine frontale qui s'épaissit. Je suis pas bien, clairement. J'ai un mélange bizarre dans les tripes et la gorge serrée. Je suis partagé entre l'envie de vomir, de pleurer et d'exploser de rage. Je me retiens autant que possible, éviter d'apeurer la petite qui me fait face, ce serait pas moment qu'elle foute le camp dans un élan de panique. De peur que je l'étripe dans cette ruelle, ou je sais pas trop quoi. Je ferme les yeux, respire un bon coup, tente de faire le vide dans ma tête. Y'a la voix de la jeune hackeuse qui résonne mais j'essaie d'en faire abstraction, de penser à quelque chose de bien, de bon. Comme cette fois où nous étions à la plage, Lulla, Katerina et moi, et que la petite s'est mise à construire un château sable plus grand que n'importe quel autre des châteaux sur la plage, par pur esprit de compétition.

Je pourrais pas dire pourquoi c'est cet instant précis qui m'est revenu en tête à ce moment-là, mais j'en suis bien content. Ça aura eut pour effet de m'apaiser, de me calmer et de me permettre de garder le contrôle de la situation. Je ne sais pas si elle s'est aperçu de ce qu'il se passait ni même sa réaction si c'est le cas, mais je préfère faire comme si de rien était. Déjà parce que je n'ai pas envie d'en parler et surtout parce que ça ne la regarde pas, au final. Apprendre que c'était son frère qu'elle recherchait sembla me laisser indifférent, mais c'était tout le contraire. Si en façade je maintenais un visage fermé, au fond j'éprouvais quelque peu de la compassion pour cette gamine. Quand une affaire touche directement un être cher, de la famille qui plus est, la douleur est inexplicable. Cette douleur, au fond, il n'y a que en la ressentant soi-même qu'on est en mesure de l'appréhender pleinement. Faire semblant de comprendre ne sert à rien, tenter de se mettre à la place de l'autre encore moins.

A la conclusion du deal, je hoche de la tête, déterminé. Je remplirai ma part du marché et espère bien qu'elle en fera de même. Au final, nos motivations sont similaires, l'absence qui nous ronge aussi, y'a pas de raison que l'un cherche à la mettre à l'envers à l'autre. Je pense pas que ce soit le genre de la petite, ou alors c'est une fichue bonne actrice la garce. « Macelar. M-a-c-e-l-a-r. » Je suis en train de penser au ridicule de la situation. Moi, un ancien brillant Inspecteur de police pas foutu de retrouver sa propre petite fille. Mon impuissance me fait enrager. Une gamine deux fois plus jeune que moi a plus de chances de réussite que moi, c'est dire à quel point ces années à l'ombre m'ont fait du mal. Ou que mon cerveau est trop bousillé pour pouvoir fonctionner correctement. A part pour cogner, là-dessus j'ai pas perdu la main, j'ai souvent l'impression d'être à la masse. Probablement que tout l'alcool enquillé aide pas non plus à y voir très clair. « Vous en faites pas, je m'attends pas à ce qu'elle sorte de votre sac à dos comme par magie. »

Si c'était aussi simple, ça se saurait. Des affaires d'enlèvements, j'en ai résolu suffisamment pour savoir que rien n'est jamais fait pour nous faciliter la tâche. « Vous préférez effectuer les recherches chez vous toute seule, je me trompe ? » Je prétends pas lui être utile, si j'étais doué en informatique j'aurais pas fait appel à elle, mais je me dis que d'être déjà sur place faciliterait les choses. D'un autre côté, je comprends parfaitement qu'elle préfère garder ses distances et rester méfiante, sa propre sécurité avant tout. J'ai posé la question parce qu'il fallait le faire, sait-on jamais. Des fois que sur un alignement extraordinaire de toutes les planètes du système solaire, ça passe. Prudent, je garde un œil sur les extrémités de la ruelle, simple réflexe salvateur dans une ville aussi chaotique que Decay.
Should I run away, and change my name ?
Kagami Miyu
Should I run away, and change my name ?
https://decay.forumactif.com/t209-a-l-interieur-du-miroir-miyu
https://decay.forumactif.com/t203-kagami-miyu-pour-vous-desservi
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Une fois l'orthographe du nom obtenue, Miyu pianota brièvement sur l'écran de son smartphone pour saisir cela dans l'un des nombreux champ d'un algorithme codé sur son pc et installé sur le petit pareil, lequel allait à présent tourner pendant quelques instants à la recherche du nom saisi. Trouver un texte particulier dans une base de données n'était pas si sorcier que ça, si bien que le verdict tomba après quelques secondes de recherche intensive effectuée par le portable. Et, comme la japonaise avait pu le sous-entendre plus tôt, il n'y eut aucun résultat correspond à ce nom, donc aucune personne portant le nom "Macelar" dans la maigre base de données à laquelle le portable avait accès. C'était prévisible. Après tout, le petit objet ne pouvait explorer que la surface de l'iceberg. Trouver la moindre piste avec ça relevait du miracle.

« Ouais, je vais pas pouvoir la sortir de mon sac pour cette fois, désolée. »

Consternée, elle finit par ranger le smartphone pour ne plus le ressortir pour le moment, n'en ayant guère l'utilité à présent. À la place, ses yeux couleur noisette se posèrent sur l'homme lui faisant face. Elle lui accordait maintenant toute son attention puisqu'il n'y avait plus le moindre écran pour la distraire. Alors, à la dernière question posée par le père en quête de sa fille, Miyu répondit à la première seconde de blanc et de façon plutôt spontanée.

« C'est ça. Même si ce serait plus pratique que je vous emmène et qu'on voie ça là-bas pendant quelques heures, je peux pas me permettre de laisser qui que ce soit découvrir ma planque. Trop risqué. Je pense pouvoir vous faire confiance là-dessus mais je préfère prévenir : si j'apprends que vous me suivez, je mets fin au deal. Simple précaution. »

Une fois ces nouvelles bases posées, Miyu prit le temps de s'assurer qu'elle n'oubliait rien ; pas le moindre appareil, pas de traces compromettantes de sa venue ici, rien. Après quoi, elle observa à son tour les environs pour déceler un éventuel espion mais ne débusqua rien ni personne. Soit la taupe était bien dissimulée, soit il n'y en avait tout simplement pas. Par défaut, elle préféra opter pour la seconde option et se retourna donc vers Victor avec un air qu'on pouvait peut-être qualifier de plus avenant, en regardant bien. Un brin de méfiance avait fini par fuir son regard au profit d'une certaine assurance. Enfin, elle lui adressa un petit salut de la tête qu'elle accompagna de quelques mots pour souligner son départ.

« Que je trouve quelque chose ou non, je reprendrai contact demain en fin d'après-midi pour discuter de la suite des événements et des éventuels résultats. »

Sur ces derniers mots, Miyu attendit quelques instants pour voir si l'homme avait quelque chose à redire. Après quoi, elle s'éclipsa, quittant ce secteur qu'elle connaissait si bien tout en surveillant ses arrières. Et, évidemment, elle s'assura aussi de prendre quelques détours inutiles avant de rentrer chez elle, histoire de confirmer que personne ne la suivait. Les vraies recherches allaient ainsi pouvoir commencer.
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Je la mire pianoter sur son téléphone comme un crack informaticien qui valse avec les touches de son clavier pour faire s'effondrer la bourse. Les personnes dans sont genre m'ont toujours fascinées, intriguées. Si brillants qu'ils sont, et pourtant presque toujours contraint d'exploiter leur talent pour des choses illégales. A croire que le monde ne les a toujours pas réellement accepté, ou alors que la plupart d'entre eux n'ont pas réussi à se trouver une place dans la lumière. Elle et moi sommes un peu pareils, agissant dans l'ombre pour venir en aide aux plus démunis. Ça me fait d'ailleurs bizarre d'en être rendu à devoir demander de l'aide, en général c'est plutôt l'inverse. Il faut dire que depuis ma sortie de prison, ce qui était vrai avant ne l'est plus, et inversement. « Ouais. 'Va falloir aller creuser plus en profondeur. » C'est bien pour ça que je suis venu te trouver, de toute façon.

Oui, ça peut se comprendre. Et vous en faites pas, je vous suivrais pas.

Simple précaution qu'elle avait bien raison de prendre, Decay oblige. Mieux vaut prévenir que guérir comme on dit, même si moi j'ai plutôt l'habitude de punir. Je me retiens de lui faire remarquer si réellement je voulais la suivre, elle aurait beau y mettre de la bonne volonté, elle le remarquerait pas avant de me trouver assis dans son canapé, une bière à la main. Chacun ses spécialités ma petite. On va éviter d'installer le doute, il reste encore assez de méfiance entre nous pour la convaincre de tout annuler. Même si je suis persuadé qu'au fond on s'est bien trouvé, j'hésiterai pas non plus à briser l'accord à ma façon si elle fait un truc qui me plaît pas. « Très bien, j'attends votre appel alors. Bonne chance. » Je sais pas si je le dis pour elle ou pour moi, au final. J'ai l'air un peu désespéré dans ma démarche, et c'est pas tout à fait faux.

Je la regarde s'en aller, manière de m'assurer qu'elle quitte réellement la zone et qu'elle le fasse en un seul morceau. Ici, au moindre croisement, angle de rue, t'es susceptible de te ramasser un taré armé d'une hache qui profite de ton inattention pour te découper en petits carrés façon maître Zang Fen Shui, célèbres restaurateur chinois qui te découpe les aliments plus rapidement que maître Ipman. Finalement, je me décide aussi à quitter les lieux. Moi, je serai limite satisfait si on décidait de s'en prendre à moi, tout de suite. J'ai envie de me défouler, de casser des bouches, des os. Briser des rêves, car oui aussi surprenant que ça puisse paraître, les pourritures qui vivent ici ont la tête pleine de rêves, d'objectifs. Moi aussi j'en ai un, foutre le feu à cette ville et voir les ordures brûler.
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