Evita "Vi" Sanchez de Aguilera

Evita est née à Decay il y a 21 ans. Ses parents, réfugiés politiques, ont débarqué dans l’île dans les premières années et ont vu la belle promesse sombrer peu à peu dans la décadence. Son père est mort d’une tuberculose, et sa mère a suivi peu après abattue dans des circonstances floues que les autorités n’ont jamais cherché à élucider réellement. A 10 ans, elle s’est donc retrouvée dans la rue, rejoignant la masse des enfants abandonnés, proies idéales à la merci des gangs et d’individus peu recommandables. Elle survécut tant bien que mal, et pensa trouver la délivrance lorsque l’Église de l’Union la recueillit et lui offrit un avenir. Elle y perdit un rein et une main, remplacée par un implant cybernétique, avant de se rendre compte qu’elle et les autres jeunes arrachés à la rue n’étaient au final que des cobayes à la merci d’un dessein qui les dépassaient.

Elle réussit à s’enfuir, mais fut traquées et pourchassées, car elle était devenue indirectement la propriété de l’Église. Elle se plaça donc sous la protection du Cartel, en guerre larvée avec les Unionistes, qui accueillit cette transfuge avec enthousiasme. Aujourd’hui, elle est porte-flingue, défendant les intérêts du Cartel dans le quartier de Medellin.

D’un naturel solitaire et méfiant, elle a développé de réels talents pour la traque grâce à sa connaissance de la rue, de ses codes et de ses dangers les plus pervers. Ses parents lui ont donné les bases d’une éducation solide avant de mourir, et elle est dotée d’une vive intelligence qui lui permet de manipuler les esprits plus simples qui peuplent Decay. Sa petite taille et son gabarit plutôt fin l’aide à passer inaperçue dans de nombreuses circonstances, la plupart des gens la considérant à première vue comme ne constituant pas un réel danger. Elle use à fond de cet atout pour surprendre ses adversaires, et si ses capacités de combattantes ne sont pas suffisantes, elle n’hésite pas à se servir de son Colt Anaconda Mk IV modifié. Un argument de poids qui lui permet souvent de se sortir des pires situations.

Malgré tout elle vit dans la peur, et craint plus que tout de retomber dans les mains des Unionistes et de subir leur colère. La protection que lui confère son appartenance au Cartel n’est pas gravée dans le marbre. En cas de réchauffement, elle pourrait servir de monnaie d’échange, et si les choses commençaient à sérieusement s’envenimer, elle deviendrait sans nulle doute une cible de choix. Aussi elle reste rarement au même endroit, changeant régulièrement de logement et se faisant la plus discrète possible, ce qui en soit renforce son efficacité car elle frappe souvent sans que sa cible n'en ait réellement conscience.

Ses parents l’ont appelé Evita en l’honneur d’une personnalité féministe du siècle dernier oubliée depuis bien longtemps. Elle se fait pour sa part appeler tout simplement Vi. Elle a fait tatouer son surnom sur sa joue gauche, et porte de nombreux autres tatouages sur le corps, dont un serpent coloré qui s'étire de sa cuisse gauche jusqu'à son épaule droite.