[T1 : Speed Dating] La Sainte et le Borgne

Une promesse est une promesse,
Quand tu as accepté de venir avec Miranda à cette soirée « Speed Dating » les choses étaient bien différentes, tu te demandais encore pourquoi ton esprit s’égarait encore et encore sur le souvenir de ce baiser. Tu n’avais aucune nouvelle de sa part, tu pensais même ne jamais le revoir…  Alors tu avais dit oui, pour faire plaisir à ton amie. Puis, tu as oublié cet engagement, troublée par ces retrouvailles avec lui, ces nouveaux baisers avec lui, ces mots si fort et cette nuit passée une nouvelle fois, avec lui. Vraiment, tout était différent mais… Une promesse est une promesse, surtout avec Miranda et sa très bonne mémoire. Tu as essayé de te défiler, tu as essayé de lui faire comprendre que toi l’amour pour le moment, tu avais trouvé un endroit où tu espérais le voir vraiment naître et naïvement grandir… Mais hélas, Miranda est tenace et …  même si ton cœur balance pour lui, tu ne pouvais pas te défiler. Ce soir, tu dois venir rencontrer ton âme-sœur d’un soir…

Vraiment, c’est dans un soupire que tu t’avances vers la table…
Elle t’a demandé de venir mais au final, elle n’a pas forcément besoin de toi, non ? Elle est déjà tout feu tout flamme à l’idée de rencontrer son prétendant. C’est là que ton regard se pose sur le tien. Il se lève et tends la main, cela te fait sourire, pouffer de rire. Il se croit dans un rendez-vous d’affaire ? Il est beau, un charmant viril comme tu peux les aimer… Dans d’autres circonstances, il aurait été le candidat parfait pour toi, c’est vrai. Mais tu n’as que lui dans la tête, hein. Quoiqu’il en soit, cela ne t’empêche pas d’être polie et courtoise… Tu peux très bien faire une belle rencontre, sans forcément y engager ton corps et ton cœur, non ? Tu lui souris donc, serrant sa main en répondant : « Magnolia, ravie de faire ta connaissance, Alaric. » Vraiment un garçon charmant, il n’y a pas dire. « Evidemment » qu’il peut te tutoyer.

Tu prends place en face de lui,
Tu déposes délicatement ta veste sur le dossier, dévoilant tes épaules et ta robe bien taillé. Un cadeau de ton client le plus aisé, n’est-ce-pas ? Elle te va bien tout en étant discrète. Elle est élégante et très classe. Exactement ce que tu voulais donner comme image ce soir, même si tu n’es pas avec un de tes clients, tu veux inspirer un certain respect. Il te confie alors qu’il n’est pas habitué à ces soirées et tu pouffes de rire : « En vérité, moi non plus. C’est une première pour moi. J’ai fait une promesse à mon amie, Miranda. » Tu viens la pointe du bout du nez, quelques tables plus loin, on ne voit pas très bien, mais c’est suffisant, tu croises tes mains sur ton verre d’eau, jouant lentement avec la bague sur ton pouce : « Mais je crois que je ne suis pas réellement à ma place ce soir, depuis cette promesse beaucoup de choses ont changés pour moi à ce niveau, je suis un peu perdue… » Que tu expliques en pointant ton cœur, puis tu replaces tes cheveux derrière l’oreille un peu gênée. Ton petit rire avant que tu ne veux pas lui donner de faux espoirs pour rien, alors autant jouer la franchise : « Mais j’serais ravie de savoir pourquoi un si bel homme que toi finit dans un speed dating, je suis certaine que les femmes doivent s’arracher tes faveurs… » Un compliment sincère, il aurait pu être, ton homme parfait.

Il te dit qu'il comprends ta situation.
Non plus que le dire, il te le montre avec douceur et bienveillance… Sa grande main vient s'égarer sur la tienne. Ce n'est rien de plus qu'un contact. Une caresse très légère et prévenante mais ça te plaît beaucoup car tu y trouves un grand respect. Alors tu aurais presque pu retenir cette main. Dans d'autres circonstances, tu aurais clairement garder ses doigts dans les tiens, ce garçon qui dit comprendre que ton cœur n'est plus réellement à prendre, il aurait pu prétendre le voler il y a encore de cela quelques mois… Mais aujourd'hui, même si tu sais pas encore exactement où tu en es, tu sais que tu ne seras pas une compagnie réellement capable de lui offrir plus qu'être une bonne amie comme il te l'a si joliment dit. Ceux à quoi tu as répondu avec un sourire :

- « Une bonne amie est largement dans mes capacités, je serais ravie qu'il en soit ainsi… »

Car il n'a pas l'air d'un mauvais gars n'est-ce pas ? Il te confie la raison de sa venue. Et tu aimes croire à ses belles paroles. Une vraie connexion, ne serait-ce pas ce que tu cherches aussi dans le fond ? Autant que cela puisse te sembler effrayant dans le fond. Après tout si ton cœur lui veut crier et y croire, il n'en reste pas moins hésitant et fragiliser par ta raison et ses mauvais souvenirs. Tu n'as pas oublier les paroles de ceux qui ont par le passé dérober ton coeur… Alors aujourd'hui il n'est peut-être pas réellement encore entièrement dérober mais il commence même si tu cherches à t'en cacher.

Il te fait un très beau compliment
Il commence par dire que t'avoir à ses côtés une chance. Oui il a raison, peut-être qu'il parle trop vite ou alors tu es réellement aussi fondamentalement gentille et douce que l'image que tu renvois. Tu lui offres alors un petit sourire. Tu replaces délicatement l'une de tes mèches de cheveux platine presque gris, derrière ton oreille avant de l'accompagner dans un petit rire et un sourire très doux. Tu réponds en venant à ton tour poser tes doigts sur les seins. Comme pour lui rendre ce contact réconfortant et prévenant de tout à l'heure :

- « En vérité Alaric, je ne pourrais pas affirmer à 100% qu'il est pris… Peut-être que je me mens à moi-même ou que je préserve aussi en gardant à distance l'évidence que oui, quelqu'un hante un peu trop mes pensées… » Ce petit rose sur tes joues avant que tu ne lui offres un sourire ravie et complice : - « Je te suis vraiment reconnaissante de le prendre de cette manière, c'est agréable… Je ne sais pas si lui il a de la chance de m'avoir mais moi ce soir je me trouve assez chanceuse… Et je te souhaite de trouver quelqu'un!un au moins pour hanter un peu tes pensées car… Ce n'est pas déplaisant je t'assure. »

Tu viens enfin ôter ta main de la sienne, sauf s'il est venu chercher tes doigts pour répondre à ta petite caresse… là tu lui laisseras volontiers tes doigts pour prolonger ce moment. Tu n'en restes pas moins une femme tactile n'est-ce pas ? Puis il a ce petit quelque chose de rassurant dans l'oeil,  le seul.

- « Alors Alaric dis-moi tu as quel âge ?  Et si tu devais choisir entre le sucré et le salé, ce serait quoi ce que tu garderais ?  » Oui tu évites volontairement la question du métier…Rusée, la petite fleur.

Il te confie sa peur de l’engagement…
Oui c’est un sentiment effrayant, surtout quand on voit la décadence de ce monde. Beaucoup de tes amis, se moquent de ton coté rêveur et guimauve, ce désir que tu nourris d’être un jour aimé au point de te marier. Fonder une famille en quittant à jamais cet enfer qui t’a vu grandir. Oui, tu rêves. Tu n’as jamais voulu arrêter ces rêveries. Tu souris quand il te souhaite le meilleur pour ton histoire qui n’est encore qu’un bouton de fleur fragile qui ne demande qu’à s’ouvrir. Tu le remercies d’un petit hochement de tête et surtout d’un sourire. Quel charmant et bel homme, que tu te dis…

En vérité, tu aurais bien laissé ta main contre la sienne…
Elle est grande et rassurante. Quand il te dit son âge, tu as ce petit sourire. Evidemment une fois de plus tu te sens à l’aise avec un homme de presque dix ans ton aîné. Il faut te rendre à l’évidence, tu as toujours aimé les hommes plus âgés, que ce soit pour converser ou pour partager les draps pour le soir. Tu souris et tu l’écoutes. Oui, tu sais que la question n’était pas facile… Toi, tu ne pourrais pas réellement choisir entre les deux alors qu’il le soulève te montre qu’il doit être dans le même cas de figure que toi. Il te le confirme rapidement, impossible de choisir, cela te fait pouffer de rire. Pas un pour rattraper l’autre, la vérité éclate vous êtes tous les deux… gourmande et irrécupérable.

Evidemment il te retourne la question,
Alors c’est avec un petit sourire, le rire toujours aux lèvres, que tu lui réponds : « Moi non plus, je ne peux pas choisir entre les deux… J’aime autant cuisiner le salé que le sucré… Je suis quelqu’un qui aime sincèrement manger… » Et ton corps peut en témoigner si on écoute quelques esprits moqueurs. Peut-être que lui aussi, il va le penser. Qu’importe, tu ne changeras jamais qui tu es… Tu réalises aussi que tu n’as pas dit ton âge alors tu ris et tu précises : « Oh ! Et pour ma part, je vais sur mes 26 ans d’ici peu… » Tu as toujours ce petit sourire ravissant et prévenant. La compagnie de cet homme a vraiment ce petit côté rassurant, tu ne saurais dire pourquoi mais ce n’est pas déplaisant, peut-être la franchise dans ses yeux, enfin dans son œil ? Cette manière d’une douceur affirmée de te fixer ? Qu’importe.

Il te pose une question qui vient te surprendre…
Ce n’est jamais facile de se définir soi-même. C’est souvent « trop » ou « pas assez » il n’y pas réellement de regard parfait sur ce qu’on est car notre cœur influence forcément notre regard alors tu es surprise, tu ris devant son défaut ce n’est pas avec toi qu’il risque de gronder en perdant car tu serais bien du genre à le laisser gagner… Enfin à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, ne serait-ce pas pire pour lui ? Tu ne sais pas mais tu sais que tu dois répondre… Tu pourrais contourner, éluder, ou charmer pour ne pas avoir à te confier mais tu te contentes d’un haussement d’épaule : « Je dirais que je suis trop naïve, j’aime croire qu’on peut faire confiance en ce monde, certains me prennent pour une sotte ou pour une inconsciente… Mais j’aime donner une chance à chacun, me dire qu’on peut encore y croire… Et puis, je suis aussi assez sensible, parfois un peu trop. » Comme en cet instant car tu en rougies, remontant ta main à tes lèvres pour cacher ton rire tu lui avoues : « Tu vois, ça … C’était gênant, trop sensible je te dis… » Et tu reviens tendre sa main vers la sienne, si grande, si calme. Oui, dans le fond, tu espères qu’il reviendra la toucher, juste un peu plus, car tu es tactile qu’importe que ce soit un défaut ou une qualité, tu l’es. Dans un petit sourire, tu lui demandes :

- « Si tu devais changer une seule chose à ta vie, qu’est-ce-que tu serais ? » Tu ris en répondant : « Moi j’aimerais sortir d’ici, tout simplement… Découvrir ce qu’il y a en dehors de Decay… » Que rajouter de plus ? Ah oui, tu sais : « Est-ce que tu es déjà sorti d’ici, toi ? » Car il pourrait avoir l’allure de ceux qui cherchent ta compagnie, non ?