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Gros bras
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Oui
Ca tourne mal + explications [Tie]
Ven 3 Juil - 4:01
A moitié allongé sur le siège arrière de la bagnole, Kemar observait le paysage désolé de Chicago à travers la vitre imprégnée de crasse. Se rongeant les ongles, il était inquiet et passablement frustré de ne pas avoir su refuser de participer à un plan aussi con et mal ficelé. A la défense du conducteur qui était également le leader de ce quatuor foireux, les cambriolages de commerce se faisaient de plus en plus rares et complexes. La criminalité à Decay avait atteint des seuils absolument inimaginables mais, puisque aucune régulation n'était établie concernant les armes à feu, les rares commerçants encore en place tâchaient désormais d'être équipés et protégés en conséquence des risques qu'ils encouraient au quotidien.
Les propriétaires des étalages de rue n'étaient jamais seuls et certains individus, en apparence des clients, étaient en fait armés jusqu'aux dents par des gangs locaux pour maintenir un semblant d'ordre et de sécurité dans ces quartiers, maintenant une certaine circulation qui pouvait permettre à d'autres activités prolifiques de voir le jour. Sans clients, il n'y avait plus aucun passage et ni la drogue ni les armes ne pouvaient être écoulées sans cette affluence de visiteurs.
Dans leur vieille caisse délabrée, Kemar et ses trois acolytes avançaient doucement, profitant justement du relâchement de fin de soirée pour trouver un commerce à attaquer. Les mauvaises langues auraient pu dire que choisir une cible de cambriolage et la frapper le soir même, sans préparation, était une idée pourrie, mais Darrell n'était pas de ceux-là. Darrell, à savoir le conducteur du véhicule, était un grand gaillard black, crâne rasé, pas moins costaud que Kemar, mais dont les degrés de toxicomanie et d’imbécillité allaient bien au delà du raisonnable. Fripouille dans l'âme, Darrell avait cependant une fâcheuse tendance à voir du positif même dans la pire des situations et idéalisait un peu trop l'efficacité de son petit groupe de malfrats et de leurs combines. A sa droite se tenait Nicole, une petite gonzesse asiatique tatouée de partout, qui maintenait ses genoux serrés devant son visage, les bottes sur le siège. Pas bête pour un sou, elle n'avait néanmoins que rarement le cran d'aller à l'encontre du groupe, par crainte ou par manque de conviction, peut être. Le dernier de l'équipage, un hispanique aux traits creusés simplement surnommé Boogey par ses pairs, était un peu plus âgé que le reste de la troupe. Il portait déjà son foulard et sa capuche dans la voiture et caressait doucement la pointe de son couteau en regardant par la fenêtre. Taciturne et désagréable, il était souvent recruté pour les conneries et n'était pas réputé pour faire preuve de compassion, sa présence n'avait donc rien de rassurant.
"Yo, checkez ça à droite."
Suivant la directive de Darrell, Kemar jeta un coup d'oeil furtif sur la droite du véhicule. Ils ne ralentirent pas, mais ce fut assez pour identifier la cible et ses gains potentiels. Une boutique de matériel de graffitis. Étrangement tape-à-l'oeil, l'établissement ne comptait que trois clients en plus du propriétaire. Dans la plupart des commerces du coin, les vendeurs utilisaient des commodes et même des tables à repasser remaniées pour servir d'étalages. Cette boutique avait du matos, des bombes de peinture, des pistolets à air, tout un foutoir d'artiste assez pointu et reluisant. Une boutique de passionnés, ça pouvait valoir quelque chose, sans compter que les trois clients, deux gars et une fille, n'avaient pas l'air mal sapés non plus, ils avaient peut être des trucs de valeur dans les poches...
Ca c'était ce que se disait Darrell en observant ce qu'il avait décidé d'élire comme proie du soir pour le cambriolage. Si Kemar avait été consulté, il aurait bien évidemment refusé une idée aussi idiote. Ses camarades avaient tendance à le traiter de parano' mais lui se doutait qu'à force de faire n'importe quoi, il finirait par leur arriver de grosses emmerdes. Darrell décida de faire un petit virage, contournant la boutique pour garer leur moyen de locomotion un peu plus loin, à l'abri des regards.
"On se les fait."
Kemar pouffa. Ca n'avait rien de drôle, mais c'était une idée si mauvaise qu'elle en obtenait au moins le mérite de le faire rire. L'air boudeur, le regard toujours dans le vide, il répondit froidement.
"Non c'est de la merde, on bouge."
Darrell, qui avait déjà coupé le contact et posé sa main sur la portière, se figea subitement. Nicole, impassible, jetait alternativement des regards à ses deux compagnons. Il était en colère, visiblement, et n'allait pas laisser Kemar lui dicter ce qu'était un bon coup.
"Putain comment tu peux avoir eu l'idée de te faire appeler Komodo alors que t'es la reine des putes ? Si tu veux descendre fais-le, mais te pointe plus au squat, compris ?"
Les deux gaillards s'observèrent longuement, les yeux dans les yeux. Ni l'un ni l'autre ne détournait le regard et seul le souffle lourd de Boogey venait troubler le silence. Adepte de la concession, ce fut Kemar qui lâcha l'affaire en premier. Il soupira puis, profondément déçu, enfila sa cagoule iconique sur son visage avant de reveler sa capuche.
"Okay, on y va."
Darrell sourit, convaincu qu'il venait de faire une extraordinaire démonstration de leadership. Boogey laissa échapper un gloussement qui faisait entrevoir par son ton que le plan lui convenait parfaitement. Toujours masqué, il planqua son couteau dans l'étui à sa ceinture et s'équipa de son calibre, un magnum impressionnant de par sa taille. Tristement, il s'agissait probablement de la seule possession de valeur de ce timbré. Kemar et Darrell, quant à eux, extirpèrent de leurs vêtements deux glocks modifiés en bien piètre et enfilèrent des sacs à dosétat tandis que Nicole s'équipait d'un tomahawk et d'une cagoule similaire à celle des autres membres de l'escouade. Son choix d'armement était certes curieux mais personne ne le contestait, c'était déjà bien d'avoir quatre membres pour cette équipe de bras cassés, on allait donc certainement pas commencer à lui faire une leçon sur l'équipement. Si seulement le problème ne venait que de là...
Komodo, bien que réticent, savait qu'il n'était jamais question de reculer une fois qu'on avait enfilé la cagoule. Sans se concerter, les quatre jeunes gens cagoulés accélèrent le rythme, s'extirpant de la ruelle comme des prédateurs et fondant sur la boutique de matériel de graffitis. L'idée générale, c'était de secouer tout le monde, de choper tout ce qui leur passait sous la main et de repartir comme des balles, de préférence sans avoir à refroidir personne, mais adviendrait ce qui adviendrait.
Les chiens étaient lâchés.
Impact.
Les propriétaires des étalages de rue n'étaient jamais seuls et certains individus, en apparence des clients, étaient en fait armés jusqu'aux dents par des gangs locaux pour maintenir un semblant d'ordre et de sécurité dans ces quartiers, maintenant une certaine circulation qui pouvait permettre à d'autres activités prolifiques de voir le jour. Sans clients, il n'y avait plus aucun passage et ni la drogue ni les armes ne pouvaient être écoulées sans cette affluence de visiteurs.
Dans leur vieille caisse délabrée, Kemar et ses trois acolytes avançaient doucement, profitant justement du relâchement de fin de soirée pour trouver un commerce à attaquer. Les mauvaises langues auraient pu dire que choisir une cible de cambriolage et la frapper le soir même, sans préparation, était une idée pourrie, mais Darrell n'était pas de ceux-là. Darrell, à savoir le conducteur du véhicule, était un grand gaillard black, crâne rasé, pas moins costaud que Kemar, mais dont les degrés de toxicomanie et d’imbécillité allaient bien au delà du raisonnable. Fripouille dans l'âme, Darrell avait cependant une fâcheuse tendance à voir du positif même dans la pire des situations et idéalisait un peu trop l'efficacité de son petit groupe de malfrats et de leurs combines. A sa droite se tenait Nicole, une petite gonzesse asiatique tatouée de partout, qui maintenait ses genoux serrés devant son visage, les bottes sur le siège. Pas bête pour un sou, elle n'avait néanmoins que rarement le cran d'aller à l'encontre du groupe, par crainte ou par manque de conviction, peut être. Le dernier de l'équipage, un hispanique aux traits creusés simplement surnommé Boogey par ses pairs, était un peu plus âgé que le reste de la troupe. Il portait déjà son foulard et sa capuche dans la voiture et caressait doucement la pointe de son couteau en regardant par la fenêtre. Taciturne et désagréable, il était souvent recruté pour les conneries et n'était pas réputé pour faire preuve de compassion, sa présence n'avait donc rien de rassurant.
"Yo, checkez ça à droite."
Suivant la directive de Darrell, Kemar jeta un coup d'oeil furtif sur la droite du véhicule. Ils ne ralentirent pas, mais ce fut assez pour identifier la cible et ses gains potentiels. Une boutique de matériel de graffitis. Étrangement tape-à-l'oeil, l'établissement ne comptait que trois clients en plus du propriétaire. Dans la plupart des commerces du coin, les vendeurs utilisaient des commodes et même des tables à repasser remaniées pour servir d'étalages. Cette boutique avait du matos, des bombes de peinture, des pistolets à air, tout un foutoir d'artiste assez pointu et reluisant. Une boutique de passionnés, ça pouvait valoir quelque chose, sans compter que les trois clients, deux gars et une fille, n'avaient pas l'air mal sapés non plus, ils avaient peut être des trucs de valeur dans les poches...
Ca c'était ce que se disait Darrell en observant ce qu'il avait décidé d'élire comme proie du soir pour le cambriolage. Si Kemar avait été consulté, il aurait bien évidemment refusé une idée aussi idiote. Ses camarades avaient tendance à le traiter de parano' mais lui se doutait qu'à force de faire n'importe quoi, il finirait par leur arriver de grosses emmerdes. Darrell décida de faire un petit virage, contournant la boutique pour garer leur moyen de locomotion un peu plus loin, à l'abri des regards.
"On se les fait."
Kemar pouffa. Ca n'avait rien de drôle, mais c'était une idée si mauvaise qu'elle en obtenait au moins le mérite de le faire rire. L'air boudeur, le regard toujours dans le vide, il répondit froidement.
"Non c'est de la merde, on bouge."
Darrell, qui avait déjà coupé le contact et posé sa main sur la portière, se figea subitement. Nicole, impassible, jetait alternativement des regards à ses deux compagnons. Il était en colère, visiblement, et n'allait pas laisser Kemar lui dicter ce qu'était un bon coup.
"Putain comment tu peux avoir eu l'idée de te faire appeler Komodo alors que t'es la reine des putes ? Si tu veux descendre fais-le, mais te pointe plus au squat, compris ?"
Les deux gaillards s'observèrent longuement, les yeux dans les yeux. Ni l'un ni l'autre ne détournait le regard et seul le souffle lourd de Boogey venait troubler le silence. Adepte de la concession, ce fut Kemar qui lâcha l'affaire en premier. Il soupira puis, profondément déçu, enfila sa cagoule iconique sur son visage avant de reveler sa capuche.
"Okay, on y va."
Darrell sourit, convaincu qu'il venait de faire une extraordinaire démonstration de leadership. Boogey laissa échapper un gloussement qui faisait entrevoir par son ton que le plan lui convenait parfaitement. Toujours masqué, il planqua son couteau dans l'étui à sa ceinture et s'équipa de son calibre, un magnum impressionnant de par sa taille. Tristement, il s'agissait probablement de la seule possession de valeur de ce timbré. Kemar et Darrell, quant à eux, extirpèrent de leurs vêtements deux glocks modifiés en bien piètre et enfilèrent des sacs à dosétat tandis que Nicole s'équipait d'un tomahawk et d'une cagoule similaire à celle des autres membres de l'escouade. Son choix d'armement était certes curieux mais personne ne le contestait, c'était déjà bien d'avoir quatre membres pour cette équipe de bras cassés, on allait donc certainement pas commencer à lui faire une leçon sur l'équipement. Si seulement le problème ne venait que de là...
Komodo, bien que réticent, savait qu'il n'était jamais question de reculer une fois qu'on avait enfilé la cagoule. Sans se concerter, les quatre jeunes gens cagoulés accélèrent le rythme, s'extirpant de la ruelle comme des prédateurs et fondant sur la boutique de matériel de graffitis. L'idée générale, c'était de secouer tout le monde, de choper tout ce qui leur passait sous la main et de repartir comme des balles, de préférence sans avoir à refroidir personne, mais adviendrait ce qui adviendrait.
Les chiens étaient lâchés.
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