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le rire de la hyène
Mar 30 Juin - 20:39
Vêtu d’un blouson de cuir brun élimé par le temps et d’épais gants ayant eux aussi soufferts mais bien plus des agressions des pensionnaires du maître-chien au vu des nombreuses marques qui les constellaient, Fu-Hsi terminera son inspection de la « grande arche ». La grande arche, un nom bien pédant pour un énorme hangar illuminé par une multitude de néons tentant d’égaler la luminosité des terres arides. La chaleur y était étouffante, du moins, dans cette partie de l’arche, car si vous décidez d’emprunter un couloir situé non loin, vous pourriez tomber dans un désert glacé où quelques animaux coutumiers du froid polaire étaient conservés précieusement. Loin des chenils sans âmes et insalubres que dirigeait d’une main de fer le colosse, l’arche était un lieu où les marchandises étaient soigneusement entreposées. Les résidents étaient chouchoutés, bien nourris, entretenus, il ne leur manquait que la place qui n’était pas extensible, et leur liberté. Quelques rares hôtes n’étaient pas satisfaits de leurs conditions, ces derniers étaient maintenus sous un état second, bourrés d’analgésiques et de psychotropes en attendant qu’un généreux acheteur se présente.
En ces lieux, il n’y avait pas de place pour la laideur ou la difformité. Les animaux étaient triés sur le volet pour offrir au client un petit peu d’exotisme au milieu de cette jungle d’acier de corps transpirants. Quelques rares personnes venaient seulement visiter, dépensant une fortune pour admirer des espèces rares dont il n’existait plus que quelques spécimens encore en vie de par le monde, mais beaucoup venaient pour acheter. Ce magnifique colibri, aux couleurs chatoyantes qui gazouillait dans une petite serre, avaient déjà trouvé preneur, mais pour ceux qui aimaient les cadeaux un peu plus volumineux, et surtout excitant, cette panthère à la robe de jais immaculée serait parfaite. Belle, séductrice, impitoyable. Naturellement elle avait été dressée, juste assez pour qu’elle n’égorge pas son prochain propriétaire à vue, mais pas trop pour éviter qu’elle devienne un gros matou ronronnant et perdre de sa superbe. Un morceau de viande crue et ses yeux s’animeront de cette lueur propre aux grands prédateurs, cette lueur qui faisait frissonner les riches et les tordus de tout genre.
Pourtant ces bêtes, aussi magnifiques soient elles, n’étaient que des parodies des merveilles qu’elles auraient dut être. La nature, la vie, ce n’était pas uniquement un simple masque de cire, insipide, doux, brillant. C’était une lutte constante pour la survie, c’était voir son corps tiraillé, portant les stigmates de la lutte qu’il avait mené pour mériter le droit de continuer à exister dans cet univers. Ce qui se tenait devant lui n’était qu’une maison de poupée figée hors du temps et des réalités de ce monde. Mais aussi éloignée de ses valeures ce lieu puisse t’il être il restait un outil, un outil faisait partie intégrante de sa propre lutte pour conserver sa place dans la chaîne alimentaire. Cependant avec le temps, il avait fini par lier une étrange attache envers certains des résidents habituels.
En ces lieux, il n’y avait pas de place pour la laideur ou la difformité. Les animaux étaient triés sur le volet pour offrir au client un petit peu d’exotisme au milieu de cette jungle d’acier de corps transpirants. Quelques rares personnes venaient seulement visiter, dépensant une fortune pour admirer des espèces rares dont il n’existait plus que quelques spécimens encore en vie de par le monde, mais beaucoup venaient pour acheter. Ce magnifique colibri, aux couleurs chatoyantes qui gazouillait dans une petite serre, avaient déjà trouvé preneur, mais pour ceux qui aimaient les cadeaux un peu plus volumineux, et surtout excitant, cette panthère à la robe de jais immaculée serait parfaite. Belle, séductrice, impitoyable. Naturellement elle avait été dressée, juste assez pour qu’elle n’égorge pas son prochain propriétaire à vue, mais pas trop pour éviter qu’elle devienne un gros matou ronronnant et perdre de sa superbe. Un morceau de viande crue et ses yeux s’animeront de cette lueur propre aux grands prédateurs, cette lueur qui faisait frissonner les riches et les tordus de tout genre.
Pourtant ces bêtes, aussi magnifiques soient elles, n’étaient que des parodies des merveilles qu’elles auraient dut être. La nature, la vie, ce n’était pas uniquement un simple masque de cire, insipide, doux, brillant. C’était une lutte constante pour la survie, c’était voir son corps tiraillé, portant les stigmates de la lutte qu’il avait mené pour mériter le droit de continuer à exister dans cet univers. Ce qui se tenait devant lui n’était qu’une maison de poupée figée hors du temps et des réalités de ce monde. Mais aussi éloignée de ses valeures ce lieu puisse t’il être il restait un outil, un outil faisait partie intégrante de sa propre lutte pour conserver sa place dans la chaîne alimentaire. Cependant avec le temps, il avait fini par lier une étrange attache envers certains des résidents habituels.
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J'aimerais qu'on puisse en parler avant !
Re: le rire de la hyène
Ven 3 Juil - 21:51
Il était temps pour toi d’aller lui dire « Merci »
Pourquoi maintenant ? Parce que ton cœur est tout de travers, parce que tes pensées cherchent des excuses pour guider tes pas loin de la Casa ? Oui certainement. Faire aujourd’hui, ce que tu n’avais de cesse de remettre à demain car tu viens de te souvenir combien la vie est éphémère. Un truc du genre pour faire travailler ta conscience sur le chemin, plutôt que de penser à « lui ». Sur ta bécane, cheveux dans le vent, tu arrives rapidement. Tu la gares dans un coin, loin des regards indiscrets et tu fais le reste à pieds. Ce chemin, tu le connais comme ta poche… Tu sais quel mur escalader, quel grillage traverser… Mais tu réalises tout de même que ça fait longtemps que tu n’es pas venu. Une fois proche du hangar, ton cœur s’agite d’une nostalgie sans égale. Tu aimes cet endroit, ce qu’il te rappelle est aussi fort, doux et brute. C’est un coup qui fait mal autant qu’il soulage.
Tu commences par faire un petit tour,
Toujours le même, tu passes dans les couloirs. Du froid au chaud. Tu admires ces créatures qui manquent d’espace, qui s’entassent dans une harmonie presque attractive. Ils ne sont pas aussi beau qu’en liberté mais cela te permet de les voir, presque de les toucher. Hélas, ce n’est pas ici que tu auras le plaisir de visiter un Zoo. Alors, tu observes comme si tu étais intéressée pour un achat, tu t’arrêtes vers certains enclos, comme les félins majestueux ou l’ours un peu paresseux. Ici, c’est un havre de paix, tu y retrouves un calme mélancolique au fond du cœur et des yeux surtout quand tu arrives cette cage en particulier. Les Hyènes… Tu observes, tu cherches. Est-ce-que ta vieille amie est toujours là ? Celle au pelage trop clair, celle qui semblait plus petite que les autres… Non, hélas, elle n’est plus là. Tu lui souhaite d’avoir été vendue, tu lui souhaites d’avoir un maître aimant et tendre. C’est ridicule et enfantin, mais ça te plait. Tu préfères ça plutôt qu’une mise à mort ou qu’elle traîne avec les déchets, ceux qu’on ne présente pas dans la « grande arche »
Enfin aujourd’hui, plus que les animaux, c’est l’homme que tu viens voir.
Alors tu continues ton tour entre les bâtiments et c’est là que tu le trouves. L’homme aux épaules larges semble assis sur un muret, c’est bien lui, celui qui te faisait si peur quand tu étais petite. Tu t’avances d’un pas léger jusqu’à te tenir à ses côtés. Aujourd’hui, tu ne le fuis plus. Tu sais qu’il sait, qu’il a toujours su que tu étais là… Il t’a laissé ton havre de paix. Il t’a laissé venir te cacher ici et tenter de tout oublier. Il t’a offert le droit de rêver. Tu te rappelles aussi cette nuit-là, il y a un peu plus de 5 ans où vous avez fini par nourrir les animaux ensembles. Pas un mot, juste un regard. Et ce regard, vous vous l’êtes échangé toutes les autres fois où il t’a croisé depuis cette fameuse nuit. Aujourd’hui, tu as très envie de parler alors tu viens prendre place assise sur le muret, ton sac à dos sur les cuisses, tu fouines dedans pour en sortir un petit sachet de tes bonbons préférés. Acidulés, petits et colorés. Ce n’est pas grand-chose pourtant le message qu’ils transmettent et bien plus grand, alors que tu lui tends tu ouvres enfin la bouche : « Je me suis fait la promesse de venir un jour vous remercier comme il se doit alors… » Tu inclines respectueusement la tête en ajoutant : « Merci pour toutes ses années à faire semblant de ne rien voir… Venir ici est pour moi, restera à jamais irremplaçable. » Tu relèves la tête et tu expliques : « Alors, j’voulais vous offrir un peu de réconfort à mon image. » Les petits bonbons avec du sucre un peu acide, c’est presque mignon.
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Re: le rire de la hyène
Mar 7 Juil - 23:09
La petite tête blonde pénètrera dans la grande arche sous le regard placide des quelques gardes et membres du personnel, elle était devenue un organisme à part entière du microcosme qui s’était créé aux alentours des docks. Même si sa présence se faisait plus rare alors que le temps érodait son insouciance, chacun se rappelait l’adolescente discrète, ou plutôt qui tentait désespérément de le paraître, se faufilant dans les couloirs de l’arche, examinant chacune des créatures de ses grands yeux émerveillés.
Ses premières incursions furent loin d’être couronnées de succès, personne n’aimait se sentir observé, surtout dans des milieux si tendus ou laisser échapper une information pouvait avoir de lourdes répercutions. Mais la jeune fille bénéficiait d’une certaine protection, on n’abimait pas la progéniture qu’un serpent couvait, surtout quant il s’agissait d’une tête. Mais l’intrus jouera de trésors d’ingéniosités pour essayer de tromper ses guides, allant jusqu’à tromper leurs cœurs alors que certains réfractaires continuaient de surveiller avec suspicion la chipie, d’autres l’accompagnaient lors de ses petites escapades, offrant à la jeune femmes quelques petites friandises dont leur nouvelle mascotte semblait tant raffoler. Il fallait dire que sa présence était un vent de fraicheur au milieu de ces coups bas et de ces affaires dangereuses.
Fu-Hsi ne fera pas exception. Il sera un des premiers à mettre à la porte la petite intrigante, la soulevant par la peau du coup comme un chiot s’étant trop éloigné de sa mère, la ramenant avec aisance à la maison. La deuxième fois avait été plus brusque, la troisième, il avait dû la laisser flâner, mais elle n’aura pas pu se soustraire à son regard inquisiteur alors que le trappeur surveillait l’intrus qui se tenait avec tant d’aisance et d’insouciance sur son territoire. Puis il avait perdu le compte des fois, et la fille était maintenant à ses côtés, l’approchant sans la crainte infantile qu’elle pouvait ressentir à ses débuts. Les petits gazouillis qui s’échappaient de sa bouche était toujours aussi harmonieux, évoquant les doux printemps qui se faisaient de plus en plus rares en ces temps difficiles. Il s’appuiera contre le muret, posant ses mains larges mains sur le petit muret avant de répondre avec une voix bourrue, mais un léger sourire aux lèvres :
- C’est gentil à toi fillette, enfin je ne devrais pas t’appeler comme ça, t’es devenu une femme maintenant.
Répondra t’il en appréciant la carrure de la jeune femme qui lui faisait face sans vraiment s’en cacher. Trop de personnes craignaient d’offenser leurs semblables en les dévisageant, et pourtant le corps était si généreux en informations, il était stupide de s’en passer. Il pouvait percevoir rien qu’à son sourire, à la manière dont ses yeux azurés se plissaient qu’elle était sincère. Quand il approchera la main des bonbons, une grimace acide viendra défigurer son visage déjà rudement marqué, une grimace qui ne tardera pas à se répéter quand la friandise viendra se glisser dans sa bouche. Il n’aimait pas les sucreries, encore moins acidulées, mais il savait que la jeune fille en raffolait, un de ses subordonné trouvait souvent le moyen de lui en glisser un ou deux lors de ses visites. Du moins, quand ces derniers ne se trouvaient pas mystérieusement en sa possession. Il répondra alors, son visage toujours marqué de cette drôle de grimace
- Rien ne t’empêche de venir plus souvent, que deviens-tu ?
Ses premières incursions furent loin d’être couronnées de succès, personne n’aimait se sentir observé, surtout dans des milieux si tendus ou laisser échapper une information pouvait avoir de lourdes répercutions. Mais la jeune fille bénéficiait d’une certaine protection, on n’abimait pas la progéniture qu’un serpent couvait, surtout quant il s’agissait d’une tête. Mais l’intrus jouera de trésors d’ingéniosités pour essayer de tromper ses guides, allant jusqu’à tromper leurs cœurs alors que certains réfractaires continuaient de surveiller avec suspicion la chipie, d’autres l’accompagnaient lors de ses petites escapades, offrant à la jeune femmes quelques petites friandises dont leur nouvelle mascotte semblait tant raffoler. Il fallait dire que sa présence était un vent de fraicheur au milieu de ces coups bas et de ces affaires dangereuses.
Fu-Hsi ne fera pas exception. Il sera un des premiers à mettre à la porte la petite intrigante, la soulevant par la peau du coup comme un chiot s’étant trop éloigné de sa mère, la ramenant avec aisance à la maison. La deuxième fois avait été plus brusque, la troisième, il avait dû la laisser flâner, mais elle n’aura pas pu se soustraire à son regard inquisiteur alors que le trappeur surveillait l’intrus qui se tenait avec tant d’aisance et d’insouciance sur son territoire. Puis il avait perdu le compte des fois, et la fille était maintenant à ses côtés, l’approchant sans la crainte infantile qu’elle pouvait ressentir à ses débuts. Les petits gazouillis qui s’échappaient de sa bouche était toujours aussi harmonieux, évoquant les doux printemps qui se faisaient de plus en plus rares en ces temps difficiles. Il s’appuiera contre le muret, posant ses mains larges mains sur le petit muret avant de répondre avec une voix bourrue, mais un léger sourire aux lèvres :
- C’est gentil à toi fillette, enfin je ne devrais pas t’appeler comme ça, t’es devenu une femme maintenant.
Répondra t’il en appréciant la carrure de la jeune femme qui lui faisait face sans vraiment s’en cacher. Trop de personnes craignaient d’offenser leurs semblables en les dévisageant, et pourtant le corps était si généreux en informations, il était stupide de s’en passer. Il pouvait percevoir rien qu’à son sourire, à la manière dont ses yeux azurés se plissaient qu’elle était sincère. Quand il approchera la main des bonbons, une grimace acide viendra défigurer son visage déjà rudement marqué, une grimace qui ne tardera pas à se répéter quand la friandise viendra se glisser dans sa bouche. Il n’aimait pas les sucreries, encore moins acidulées, mais il savait que la jeune fille en raffolait, un de ses subordonné trouvait souvent le moyen de lui en glisser un ou deux lors de ses visites. Du moins, quand ces derniers ne se trouvaient pas mystérieusement en sa possession. Il répondra alors, son visage toujours marqué de cette drôle de grimace
- Rien ne t’empêche de venir plus souvent, que deviens-tu ?
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