Chapitre 2 : La Corporation
Decay
Decay, destination de tous les possibles, terre en friche où fourmillent les possibilités et l'argent facile, où chaque vice est accessible, chaque désir libre d'être comblé. L'île prospère, se vautre dans sa propre réussite, quand l'ouragan Isaac survint, balayant sur son passage les installations des gangs comme leurs prétentions. Et un nouveau groupe émerge des brisures laissées par la tempête, la Corporation. Forte de son budget, celle-ci s'invite en sauveuse, promet à tous une aide financière et humaine, des avancées conséquentes, pour une vie meilleure. Avides de pouvoir ou simples fantoches, qui sont vraiment les acteurs de cette entité inédite qui prétend étendre son influence à tout Decay.
11/10/2020 HRP
La Newsletter est sortie ! Beaucoup de changements au programme, par ici
11/10/2020 RP
Quelques semaines après la fin de l'ouragan, la Corporation dévoile son visage ! A lire par ici
12/09/2020 RP
L'ouragan Isaac s'abat sur l'île ! Pour en savoir plus, par ici
12/09/2020 HRP
L'event Hurricane est lancé ! Vous pouvez toujours le rejoindre par ici.
27/08/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
05/07/2020 HRP
Nouvelle newsletter et nombreux changements ! La lire ici.
30/05/2020 HRP
Nouvelle newsletter en cette fin de mai ! La lire ici.
30/05/2020 RP
Un nouveau système de réalité augmentée sort au Space Station Bar ! Participer ici
5/04/2020 RP
Le Carnaval de Napoli est lancé ! Extravaganza
8/04/2020 HRP
Nouvelle newsletter ! La lire ici.
18/03/2020 HRP
Ajout des missions et petite update de l'index !
28/02/2020 HRP
Deuxième newsletter ! La lire ici.
28/02/2020 RP
La Milice redouble de violence et est plus présente sur le territoire de Decay !
31/01/2020 HRP
Première Newsletter, bébé forum deviendra grand ! La lire ici.
31/01/2020 RP
L'intrigue "Paranoïa" a été lancée ! Par ici.
17/01/2020 HRP
Ouverture du forum ! N'hésitez pas à rejoindre le Discord !
Il parait qu'une jeune fille a été aperçue allant dans les égouts. Depuis, elle n'a plus donné aucune nouvelle d'elle. Une nouvelle victime des monstres vivant dans les égouts ?Une vingtaine de serpents en liberté auraient été aperçus sur les Docks. La Triade en sueur.On déplorerait trois morts suite au dernier barathon de la rue de la soif.À Kabukicho, des rumeurs sur l'affaiblissement des effectifs du clan Oni commencent à poindre. L'absence de Yokai se fait-elle enfin ressentir ou cela n'est-il que le fruit de l'imagination de quelques résidents ?Une certaine Shrimpette serait en train d'écrire une fan-fiction sur certains membres de Decay.On dit que l'ensemble du corps d'un certain mercenaire travaillant pour la Triade serait entièrement recouverts de ses nombreux crimes. Une dizaine de cadavres auraient été découverts, au cours du mois de Janvier, sur les Docks. Certains évoquent un règlement de comptes. Un tout nouveau malware parcourrait la toile, déguisé sous la forme d'un logiciel à première vue inoffensif. Il installerait une backdoor sur les machines infectées. Pour quelle raison ? Cela reste un mystère. Une femme vagabonde à la chevelure d'un noir profond et aux yeux écarlates prendrait en charge des malades et blessés au travers de Decay pour une misère, offrant une alternative médicale à celle dispensée par l'Église. Fin Janvier/Début Février, une course de rue, en pleine nuit, aurait conduit certains hommes hors des pistes. Plusieurs voitures seraient sorties de la route suite à un « conducteur fantôme ».

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La sensation de mettre le pied dans l'eau poisseuse et abjecte des égoûts était encore pire que qu'elle ne l'aurait jamais imaginé. Livia n'était pas femme à être aisément dégoûtée, pourtant. Entre l'ancien gang peuplé d'hommes et de femmes à l'hygiène approximative, ses conditions de vie aux US qui lui faisaient côtoyer autant de cafards que d'êtres humains, et ce qu'elle avait dû subir depuis son arrivée à Decay, la Donna était rodée. Oh, elle s'embourgeoisait, depuis que la famille prenait de l'ampleur, et que l'argent rentrait dans les caisses pour en sortir bien moins vite. C'est peut-être pour cela qu'à peine le talon posé dans l'eau, elle se masquait déjà le visage de son foulard de coton rouge. L'odeur puissante et morbide lui aurait fait rendre son petit-déjeuner si elle en avait pris un. Mais Livia était pleine de précautions.

Lorsqu'elle avait appris l'existence d'un passage par les égouts, et donc la confirmation éventuelle de ses soupçons sur la vie qui habitait les galeries, l'italienne avait pris le parti de se préparer. Psychologiquement, autant que matériellement. Mais jamais elle n'aurait pu prévoir une telle effluve, un mélange de mort et de déjections. Alors qu'elle se décide enfin à faire quelques pas en avant, suivie par ses hommes lourdement équipés - et bien plus qu'elle, ils ne sont pas aussi coquets - un tremblement parcourut son corps à jeun. Retenant un réflexe nauséeux, elle parvint enfin à donner son ordre. "Vous deux, devant moi. Les autres derrière, tous dans la même direction. Si vous voyez un truc bouger, vous tirez pas, réfléchissez quand même."

Quand bien même Livia avait dans l'idée de se débarrasser de ce qui semblait perturber ses affaires dans les égoûts pour les condamner elle-même, la curiosité, elle aussi, était prégnante. Elle s'enfonça alors un peu plus dans les galeries pour découvrir au passage des vestiges d'un réseau de transports dont elle n'avait même jamais entendu parler. Après tout, elle n'était pas née lors de la fondation de Decay, et ce genre d'initiative aurait pu être intéressante. Difficile d'expliquer ce qui avait pu se passer en ces lieux, et la Donna s'en fichait pas mal. Il rentrerait victorieuse, après avoir réglé le problème des égouts, tout simplement. Et le ventre vide, aussi.

Son exploration dura bien une heure, et fut édifiante. Interrompue par quelques nausées, pour elle comme pour ceux qui l'accompagnaient. Croiser un morceau de corps ou des tripes flottant dans les eaux troubles des tréfonds de Decay n'était jamais une bonne surprise, et faisait toujours le même effet, même après dix fois.

Son estomac semblait pourtant s'habituer, bien plus accroché qu'une heure plus tôt, lorsqu'il lui fit à nouveau défaut. En cause cette fois, deux êtres décharnés, bien vivants, occupés à dépiauter un tronc humain. Ils s'affairaient avec une ardeur que leurs corps maigres ne laissaient pas soupçonner. S'ils n'étaient pas en mouvement, Livia les aurait crus morts de faim, ou d'une quelconque maladie. Peut-être l'étaient-ils, malades, d'ailleurs. Sûrement. Mais ces considérations n'avaient aucune importance. D'un signe de la main, elle intima à ses hommes de les mettre en joue avant de s'avancer, de quelques pas seulement. "Eh ! Vous ! Arrêtez vos saloperies, je veux parler à votre chef, vous en avez bien un, non ? Qu'il vienne par ici !" Croire que de telles engeances peuvent avoir une hiérarchie ? Probablement naïf. Mais dans le doute, au moindre geste brusque, ils finiraient en dîner pour leurs comparses. Autant tenter le coup.


Dernière édition par Livia Lombardi le Mar 5 Mai - 9:58, édité 1 fois
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« Pè … Père ? », il levait la tête, approchant sa main près de ce visage qui le nommait. « Oui, mon enfant ? », lâchait-il avec aisance alors qu’il frôlait les lèvres décharnées de la jeune femme. Elle tremblait. De froid. De faim. De lui, aussi, peut-être. Se passant la langue entre les dents, il tentait encore d’en retirer le dernier morceau de chair resté coincé. Un mouvement souple et finalement, laissant tomber sa tête en arrière, le morceau tomba directement dans sa gorge. Elle l’observait, plein de dégoût. Cet homme qui était de la première génération. L’un des derniers, pour ce qu’elle en savait. Il la répugnait. Mais en même temps, sans lui, elle ne serait peut-être même pas là.

Prenant doucement la main du Vieux, comme elles le nommaient dans son dos, elle l’aidait finalement à se lever avec une certaine difficulté. « Des intrus traînent dans nos rues depuis plusieurs dizaines de minutes. Ils demandent dorénavant à vous parler. Ils sont armés et ne se retiennent même pas pour remettre leurs intestins là où ils le peuvent. Je ne sais pas s’ils tentent de marquer leur territoire de la sorte mais … » Il claquait des doigts alors qu’il commençait à avancer. Sa canne devant lui, pour s’assurer quand même une marche plus ou moins stable à travers les lambeaux de sa caverne aux trésors, il s’avançait à la rencontre de ces intrus. De sa langue, il en invitait certains à le suivre. Comme un Roi qui se préparait à rencontrer une délégation. « Soyez prêts à leur assaut. Et montrez-vous sûrs qu’ils s’en souviennent. »

Il avança pendant une dizaine de minutes et, alors qu’elle lui soufflait qu’ils arrivassent au lieu de rencontre, il ne put s’empêcher de se mettre à ricaner. Si l’odeur ne lui était pas familière, il sentait bien là l’une des Princesses qui se voulait bien trop coquette pour ces lieux. Alors, il ne put s’empêcher de rire, dévoilant sa mâchoire décharnée par les années souterraines, dévorant des cadavres parfois putréfiés par les mauvaises eaux. « Ainsi, vous avez réquisitionné ma présence en ces lieux ? » Il riait. Pensait-elle pouvoir réellement avoir un tel droit en ces lieux ? Tapotant doucement de sa canne sur le mur, faisant résonner le bruit à plusieurs reprises, des hommes et des femmes sortirent de plusieurs enclaves invisibles. Sourire aux lèvres. « Vous n’êtes pas vraiment la bienvenue sur mon territoire. »

Puis pointant sa canne dans une direction aléatoire, bientôt corrigée par l’une des jeunes femmes qui l’accompagnait, il continuait. « Un geste de travers, le moindre mouvement qui ne leur convient pas, et vous serez nos prochains repas pour les semaines à venir. » Et le pire, c’est qu’il le pensait réellement. Se léchant déjà les dents, il ne put s’empêcher d’un rictus malsain, avant de continuer à se lécher la lèvre supérieure. Quelle bonne viande ! Juste à l’odeur, il salivait déjà à l’idée de goûter juste un morceau. Une extase gustative qu’il ne manquerait définitivement pas.
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Le spectacle de l'arrivée de tous ces corps décharnés tenant debout sans doute par une sorte de miracle écoeurant fut un nouveau haut-le-coeur. Pour Livia, comme pour ses hommes, qui parvenaient à garder leur contenance qu'en vertu de leur ventre déjà assez vide depuis le temps. Plus rien ne pouvait remonter, de toute façon. Le risque, à présent, tenait plutôt à la déshydratation.

Et puis arriva celui qui, par ses manières, était probablement leur chef. Un vieux. Impossible de lui donner un âge tant il était à la fois sale, décharné et mutilé. Sa tentative de sourire ressemblait plus à une menace de chicots trop habitués à la chair humaine. Tout puait et, à son arrivée, l'odeur semblait être pire. Sans doute était-ce dû à tous ces gens qui l'accompagnaient, naturellement, organiquement. Comme des mouches tournant autour d'un même animal dans l'attente de pouvoir se gorger d'un morceau de lui.

C'était probablement son entourage, et ce qu'il semblait représenter, qui le rendait si terrifiant, alors qu'il était si pathétique à première vue. Quand bien même il ne pouvait pas la voir, Livia s'assura de jouer le charisme autant par sa position, son visage, et sa voix. Si elle avait pu négocier avec les grands de Decay et de Neo-Atlantis pour arriver jusqu'à la tête de la famille Lombardi, un pauvre crado des profondeurs ne risquait pas d'avoir raison d'elle. Hors de question. Laissant ses accompagnants continuer de braquer l'arrivant pour obtenir un semblant de garantie, elle prit une minuscule inspiration - par la bouche - pour prendre tout de même la parole à nouveau.

" Je n'ai pas l'intention de vous tuer. En revanche, je ne pense pas que vous puissiez m'offrir une telle garantie. Je suis là pour discuter." Discuter, vomir, et discuter encore. " Pour négocier, à vrai dire. Je suis sûre que nous pourrions trouver à nous entendre, vous ne croyez pas ?"

Sa voix résonnait encore dans son esprit. La comparer à un repas, terrifiant. Livia s'était toujours démarquée de sa famille par son imagination débordante, mais difficile à garder sous contrôle. Aussi, les images affreuses subies un peu plus tôt se mélangeaient à une créativité regrettable pour projeter en son esprit les horreurs qui, sans doute, nourrissaient l'imaginaire immédiat de tous ces cannibales qui les regardaient d'un air affamé.

" Vous nous attaquez, on se défend, vous perdez beaucoup de monde et n'en ressortirez peut-être pas vivant vous même. Ou vous gagnez, et nous mangez, certes. Mais je pense pouvoir discuter de long terme. De repas, disons … Réguliers." Encore une nausée, les sucs gastriques qui tentaient de remonter dans sa gorge à toute vitesse et qu'elle contenait difficilement. Si ce type n'était pas un animal, pourvu qu'il aie aussi le sens des affaires, et sache voir plus loin que son prochain repas. Littéralement.
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Aveugle. Mais point sourd. Petit rire. Sadique. Mauvais. Ses dents jaunes, habituées à déchiqueter la chair humaine, si visibles. Puis il se passait la langue sur ses lèvres. L’envie d’en manger un morceau. Juste croquer brièvement ce fruit interdit venant d’En-Haut. Juste son odeur le faisait saliver. Goûter. Dévorer. Nul doute qu’elle avait toujours bien mangé. Elle n’était sûrement pas n’importe qui. Odeur enivrante. De quoi lui faire rouler ses yeux s’il en avait encore. De quoi lui faire monter une envie presque lubrique. Il n’en était pourtant rien. Son corps, plié par le temps et les années dans l’obscurité, restait planté là durant plusieurs secondes.

Un nouveau sourire s’affichait sur le visage décharné. En coin. Encore. « Faut-il encore que j’aie seulement l’envie de vous offrir une telle garantie ? », lâchait-il sur un ton légèrement amusé. Non. Il ne la donnerait pas. Il ne se montrerait pas aussi faible sur son propre territoire. Elle marchait sur une pente glissante sans même le savoir. Dangereuse si elle ne faisait pas attention à l’endroit où elle mettait les pieds. Car ces lieux ne connaissaient qu’une loi et qu’un maître. Et tout revenait à son unique personne. Père et Roi de tous. Ile ne faiblirait pas de sitôt. Alors, riant doucement, bruit qui se faisait écho dans le tunnel dans lequel ils étaient tous, il se détournait finalement.

_ Et quel serait votre accord que vous auriez donc là à nous proposer, Madame … ? » Attrapant l’avant-bras qu’on lui proposait finalement pour avancer, il s’était déjà détourné, n’attendant de son intruse qu’elle ne fasse que le suivre et discuter de ce fameux accord. Qu’elle le suive. Telle était sa proposition. A voir s’il viendrait à ployer le genou à sa demande (car du dos, il était bien trop vieux pour cela). Passant sa langue sur ses lèvres, il glissa un reste entre ses dents, l’avalant au passage. Tournant à droite, dans un tunnel où leurs pieds ne glisseraient entre les restants de certains corps, il s’arrêtait brièvement pour se retourner vers elle (sans exactement savoir où elle se trouvait, il pouvait aussi bien parler à l’un de ses subordonnés). « Comment trouvez-vous le voisinage, dites-moi ? » Et par curiosité maladive, mais aussi obsessionnelle, il reprenait encore. « Vous venez de quel coin, d’ailleurs ? J’entends quelques fluctuations sud-européennes dans votre accent. C’est possible ? »

Riant pour lui-même, reprenant sa petite marche vers le lieu des consécrations, il continuait pour lui. « Je me souviens d’un Flavio. Flavio Umbertzo, je crois. Cela vous dit quelque chose ? Une des meilleures viandes goûtées ! L’un des premiers Sacrifiés. » Et riant encore. « Il s’est même proposé. Il n’en pouvait plus, faut le comprendre ! »
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Le regard de l'Italienne avait bien du mal à se poser sur quelque chose. Une chance que le type soit aveugle, il lui était alors tout à fait dispensable de le regarder dans les yeux. Tout au contraire, elle préférait même éviter de regarder cette zone particulière de son visage. Livia n'avait pas de problème majeur avec le fait de tuer les gens, parfois même de façon cruelle ou sanguinaire si cela s'imposait. Mais faire le constat d'un corps décharné aux sévices assumés était une autre affaire. Voir ces bandages se frayer un chemin bien trop profond dans le creux des orbites la forçait à former des hypothèses écoeurantes et bien trop graphiques sur ce qui se trouvait derrière. Avec tout ce que l'environnement supposait, les odeurs qui prenaient à la gorge, la mort palpable et omniprésente, tout devenait teinté.

"Un moyen pour chacun d'entre nous de rentrer chez nous garants du bien être des nôtres." Glisse-t-elle en constatant que le vieux préfère l'inviter à le suivre plutôt que l'écouter ici. Livia aurait pourtant largement préféré rester près des éventuelles sorties. Mais mieux vaut se plier aux volontés de l'aveugle. Après tout, c'est bien ce qu'il est, un aveugle, et un vieux. Profitant - inutilement - de ce qu'il était déjà retourné, Livia fit signe à ses hommes de garder un oeil sur les autres zombies. Elle se chargerait du vieux si le besoin s'en ferait ressentir. Il était écoeurant et, par son existence seulement, terrifiant. Mais rien n'indiquait qu'il puisse la dépasser physiquement s'ils en venaient aux mains. Il était aveugle, déjà. Un avantage considérable pour la Donna.

" Je vais être honnête, ce n'est absolument pas mon genre, mais j'imagine que chacun y trouve son compte. Ça a l'air de vous réussir." Répond-elle en rattrapant le vieux, se positionnant à ses côtés quoique légèrement en retrait. Qu'il l'entende depuis le côté, et ne suppose pas une potentielle attaque dans son dos, quoique l'idée fasse son chemin. "Mais qui suis-je pour juger ? Mon chez-moi ne vous conviendrait sans doute pas plus que votre domaine me séduit, non ?" Heureusement pour elle que le haut le coeur la force à tenir son foulard devant la bouche, car Livia aurait bien du mal à masquer son dédain autrement. Surtout, contenir le mépris quand on promène avec des cannibales en surnombre. Une leçon qu'elle n'aurait jamais cru avoir à formuler dans son esprit.

" Je viens de Naples. J'ai repris la tête de la famille Lombardi." Peut-être que ça ne lui évoque rien. "On dirige le quartier au dessus." Pourvu que les égoûts ne viennent pas se mêler de cette suprématie. Le nom qu'il évoque ensuite ne lui disait rien. Ou elle n'avait pas l'esprit assez apaisé pour faire le lien, et tant qu'elle n"était pas sûre de comprendre où il veut en venir, Livia ne chercha pas à clarifier les propos du vieux. "On est de nature généreuse, il paraît." Au fond, mieux valait ne pas s'attarder sur ces questions là et badiner. Quand bien même, les muscles se crispaient un peu plus à chaque pas qui l'éloignait de la sortie, à chaque nouvelle ombre errante des égouts qui se manifestait et rendait évident le surnombre handicapant. Ce n'était peut-être que des coquilles vides d'êtres vivants, pas tout à fait humains. La chair à canon a sa force.

" Voyez, je suis amenée, régulièrement, à mettre la main sur des gens très généreux, prêts à donner de leur corps sans rien demander en retour. Sans lutter non plus." Elle fit une pause, pour reprendre son souffle. Tenir le foulard devant la bouche impliquait aussi que l'air passait moins bien, et le stress ne faisait qu'ajouter à tout cela. "Je pourrais vous fournir régulièrement de quoi … nourrir les troupes. Moyennant quoi nous repartons sans heurts." A mesure qu'ils avalaient les mètres dans le dédale des égouts, la Donna venait à se questionner sur certaines choses, tentant au passage d'omettre le poids de la mort imminente. "Dites voir. Le réseau, là dessous. Il parcourt tout Neo-Atlantis ? Jusqu'à l'autre côté ?"
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Une Napolitaine. Que c’était loin le temps d’une vie ailleurs que dans les égouts de Decay. L’Italie était qu’un pays seulement connu de son esprit par les photos et les reportages sur leurs vignerons. Il n’y avait jamais posé un pied. Devenu Roi-Père sous Decay, le Moscovite en oubliait souvent qu’il existait un monde hors de tout cela. Un monde dans lequel il avait longtemps vécu. Avant de succomber à sa propre folie. Celle de cette obscurité qui dévorait son être. Car pour lui, il était les égouts. Forme humaine de ceux de tous ces tunnels. Ils lui parlaient dans son sommeil. Il connaissait mieux que quiconque le sifflement des canalisations. Il connaissait chaque respiration.

« Heureusement que vous êtes une invitée de marque sur notre territoire, n’est-ce pas ? Après tout, mes Enfants pourraient aisément s’offusquer de vos propos. Pensez-vous donc que nous ne méritons pas de venir vivre En-Haut ? », lâchait-il d’un mauvais sourire par suite du commentaire qu’elle venait de réaliser sur le voisinage. Sûrement ne s’était-elle pas rendue de ce qu’elle disait. Aussi lui donnait-il le bénéfice du doute mais surtout il lui laissait le temps de comprendre qu’elle restait sur son terrain. Qu’ici, qu’importe son Rang et son Titre, elle était un corps de plus. Une viande qui pourrait nourrir bien des estomacs. Et juste à son odeur, il s’en léchait encore les lèvres. Juste un morceau de cette viande savoureuse. Juste cette idée qui lui traversait l’esprit l’excitait encore malgré son âge.

Finalement, après un long détour qui avait eu surtout raison de son propre corps, mais qui visait initialement à étouffer sous l’horreur et les odeurs la jeune femme et ses hommes, ils arrivèrent réellement à la Station où un nombre encore plus important d’Enfants vivaient. Corps souvent rongés par l’absence de lumières, des ombres souvent silencieuses, tandis que d’autres, souvent des femmes semblaient en meilleures formes. Tout droit sorti des pires cauchemars imaginables, quelques éclairages miteux donnaient à la pénombre son côté encore plus dangereux. « Vous parlez souvent de la sorte ? », riait-il encore de son rire caverneux, le poussant à tousser légèrement. « Que d’énigmes pour mon esprit ! » S’asseyant sur son trône composé majoritairement des détritus qui se trouvaient dans les égouts, le vieil homme s’écroulait sur lui-même, coudes sur les genoux.

« Vous voulez un marché parce que vous avez peur. Qu’est-ce que mes Enfants y gagnent ? De la nourriture. Que vous fournissez déjà sans le savoir quand vous jetez vos corps. Que voulez-vous gagner ? » Puis, tandis qu’il se léchait la lèvre supérieure, il reprit en se posant sûrement plus seul qu’il ne l’était réellement. « Qu’est-ce que j’y gagne ? » Et se redressant dans son siège, au risque de basculer en arrière, il continuait un peu.

« Nous sommes partout ! Depuis toujours ! Notre réseau s’étend sous Decay jusqu’à Neo-Atlantis. », riait-il follement. Roi des Egouts. Père, supposé, de toute une famille. Andreï, de toute sa folie, se présentait sous sa folie ténébreuse. Un mégalomaniaque. Dont l’Empire régnait dans les ombres et les déchets d’une ville remplie de la pire crasse.
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Question piège. Qu'il est compliqué de cerner les ambitions de ce genre de vermine à peine humaine, savoir ce qu'ils veulent, ce qui les motive. A première vue, ils ne semblaient pas avoir d'ego, réduits à leur plus simple fonctionnement primaire, prêts à se dévorer les uns les autres pour survivre. Mais cet homme là - si tant est qu'on puisse encore le considérer ainsi - était d'une autre trempe. Le visage encore un peu caché par son foulard, elle tenta de rattraper le coup. "Oh loin de moi l'idée de juger de vos mérites ou de vos droits, mais si vous vouliez y vivre, vous y seriez déjà, non ? Si vous voulez venir goûter les spécialités Napolitaines, ce serait un plaisir de vous accueillir dans mon restaurant." Et de vous emmener dans l'arrière boutique pour mettre fin à votre existence putride, songea-t-elle du même coup.

L'italienne avait beau parfumer son foulard avant chaque sortie, l'odeur de rose était largement couverte par celle, immonde, des égouts. On n'a pas idée de vivre dans le même endroit où on évacue les défécations des gens. Discrètement, elle jeta quelques regards aux hommes qui l'accompagnaient et leur fit signe de garder leurs armes baissées, cachées même, pour certains. Si eux n'avaient pas pour habitude de faire dans la dentelle, peut-être que la négociation en laquelle Livia se targuait d'exceller leur permettrait de sortir en un seul morceau - à peu près.

Ils arrivèrent après une longue marche à travers le canalisations et autres réseaux abandonnés jusqu"à ce qui ressemblait à une Station. Des corps décharnés se cachant ou, à l'inverse, se manifestant au son de leur apparition. Elle s'apprêtait à répondre à la semi-provocation du vieillard lorsqu'il reprit, installé sur un trône des plus répugnants. Quel contraste, vraiment, entre la marraine de l'organisation la plus raffinée et le plus sordide et putride des êtres peuplant l'île - ou l'ombre de cette île. "Je vais être honnête avec vous, les rumeurs de votre existence m'ont toujours semblé être une sorte de légende urbaine. Et j'avais l'intention d'explorer votre domaine pour contrôler les accès à Neo-Atlantis, depuis Decay." Jouer la sincérité semblait être le plus pertinent, pour plusieurs raisons. La principale étant que l'italienne était tout bonnement incapable de deviner quoi proposer pour faire flancher cet étrange roi à l'hygiène plus que douteuse.

"Mes projets risquent de causer une certaine affluence dans votre domaine ce qui peut être un cadeau comme une malédiction. Vous pourriez me tuer, ici et maintenant, pour mettre fin à ces projets. Mais il y aura quelqu'un d'autre, derrière, qui fera de même. Puis encore un." La Donna fit une pause, songeant au nombre de corps qu'ils balançaient déjà dans les égouts sans savoir ce qu'ils devenaient. Une question qui trouvait sa réponse, en chair et en os, devant elle. "Moi vivante et au courant de votre existence, vous aurez une alliée à la surface, prête à vous offrir ce que vous voulez en échange de ce que vous souhaitez. De la nourriture en plus grande quantité. De meilleure qualité. Des informations ou des zones d'accès privilégiées à la surface. Je suis sûre que vous avez un prix et de l'ambition, tout le monde en a."

Les yeux de l'italienne parcouraient les environs pour éviter de se poser sur l'homme. Elle inspira très lentement, pour éviter de tousser. Bon sang que cet endroit était immonde, elle n'avait qu'une envie, partir au plus vite. "Je n'ai besoin que de la garantie que vous ne laisserez personne passer de Decay à Neo-Atlantis par votre domaine sans en payer le prix fort. Et puis, eh bien … que nous puissions repartir vivants chez nous."

Luttant de toutes ses forces contre l'envie de vomir et de passer à l'attaque malgré le surnombre évident, Livia vint à poser finalement son regard sur celui qui se prenait pour le Père de tous ces monstres. "Je ne pensais pas vous rencontrer aujourd'hui, mais je suis ravie de l'avoir fait." Un type comme ça, qui se fait fabriquer un trône, devait avoir un certain ego. De quoi le caresser dans le sens du poil, si possible sans le toucher. "Quels sont vos projets ? Vos ambitions ? Je me ferais un plaisir de vous apporter mon soutien, dans le cas bien sûr où vous consentiriez à me laisser rentrer en vie. J'ai bien plus à offrir que des nutriments."
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Le vieil homme, depuis son piédestal, ricanait. A la fois rauque et sombre. Son corps, comme démembré par le temps, s’était légèrement penché en avant, bientôt retenu par l’une des Proches qui, dans son regard, avait pitié. Elle n’avait rien dit depuis son arrivée mais il lui arrivait, elle-même, d’être dégoûtée par l’homme qui régnait en ces lieux. Mais il était respecté. Comment ? Pourquoi ? Seule la folie des Grands le savait réellement. Parce que le temps, sûrement, avait décidé qu’il devait encore respirer un autre jour. Qu’il était encore le seul, ce jour-là, à détenir les plus sombres secrets des Egouts. Il était à se demander comment le corps osseux du vieil homme supportait encore son accoutrement d’une autre époque.

Il ricanait et se léchait les lèvres supérieures de sa langue putride. D’une manière si indécente, se léchant non pas du bout de sa langue mais bien au-dessus, n’ayant qu’à peine conscience de l’image qu’il devait donner. Pointant du bout de son doigt, son sourire malsain s’affichait. Elle avait présenté ce pourquoi elle était là. Une alliance. Elle s’était mise, symboliquement, à genou face au Fou. « Bien, bien, bien. », riait-il. « C’est entendu ! » Puis s’adossant maladroitement, il continuait. « Pour sceller notre alliance, votre petit groupe paiera ce prix plein. » Et son sourire en coin apparut alors. « Chacun de vos hommes venus avec vous ce jour va donner ses index à nos meilleurs cuisiniers et nous dégusterons ensemble, vous et moi ! » Passant à nouveau sa langue sous sa lèvre inférieure, car il savourait déjà l’idée d’une soupe aux index (dont ses cuisiniers avec le secret pour faire remonter toute la saveur même de cette chair à canon). « Quant à vous, Donna de Napoli, le jour viendra où mes Enfants demanderont à sortir. Ce jour-là, vous nous soutiendrez dans les guerres à venir car vous n’avez qu’une parole. » Court silence où il reprenait sa respiration. A force de parler, son cœur s’emballait un peu trop.

« Seulement, si votre langue a fourché, cette dernière vous sera a tout jamais arrachée. », riait-il. « En échange, quiconque serait désireux de tenter la traversée jusqu’à Neo-Atlantis paiera le prix au plus fort de son existence. Comme vous le faites aujourd’hui. Bien sûr … », comme s’il se montrait galant en cet instant, « … Toute monnaie retrouvée sur les corps vous sera donnée. Une forme de tribut commercial dans notre alliance. » Puis il soufflait, à bout de souffle d’avoir trop parlé. Avec l’âge, le mauvais traitement du temps sur son corps et son hygiène de vie toute particulière, le vieil homme tenait difficilement les longs discours.

« Avons-nous notre marché ? »
Midnight Paranoïa
Livia Lombardi
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Livia Lombardi
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Mutiler ses hommes. Sacrifier leurs compétences pour en faire des pantins dénués d'index.

Voilà le tribut qu'il réclamait pour leurs vies. Si le pragmatisme de Livia tentait de la maintenir dans un état d'esprit plus positif que catastrophé, l'idée de demander à ses fidèles Soldiere de faire ça pour elle et, par la même occasion, faire une croix sur leur travail de bras armé des Lombardi la terrifiait. Elle était prête à le faire. Prête à leur imposer un tel choix. C'était peut-être ça qui l'effrayait le plus. De prendre le risque de torturer, par son ordre, ceux à qui elle a juré d'offrir le monde et, surtout, une forme de sécurité, contre leurs efforts.

Etre soldiere contient des risques. Mais à aucun moment Livia Lombardi n'avait envisagé qu'elle serait celle qui trancherait.

Les conditions proposées étaient si alléchantes. Après tout, ce type semblait au seuil de la mort à chaque nouvelle phrase prononcé. A chaque rire, c'était comme s'il allait perdre un poumon ou tomber raide mort. Qu'adviendrait-il alors des autres, sans un pareil ego-maniaque à leur tête ? Sans doute seraient-ils incapable de savoir ce qu'ils voudraient ? Ils n'avaient l'air que de bêtes, suivant ce vieillard.

Hésitante, la Lombardi se retourna pour jauger les réactions de ses hommes. Elle ne vit que leurs yeux, le bas de leur visage étant couvert pour épargner un peu leurs sens face à l'odeur putride des lieux. L'air dur mais le regard perdu, l'italienne tentait de trouver une faille, quelque chose, et posa ses prunelles sur l'un d'entre eux. Il se tenait droit, avait baissé son arme depuis un moment et semblait pantois. Il baissa les yeux, acquiesça, abaissa son masque de fortune et murmura à l'attention de ses camarades. "Je le ferai." A leur tour, ils baissèrent les yeux, et acquiescèrent en silence.

La Donna fut surprise. Pas qu'elle ait de raisons de s'étonner de leur décision. Après tout, elle recrutait ses hommes pour leur loyauté indéfectible. Et n'avait pas choisi les moins courageux pour l'accompagner. Mais pour celle qui se méfiait de tout et de tous, une telle preuve de dévouement ne pouvait que lui arracher quelques larmes qu'elle retenait à grand peine.

Prête à enfin briser le silence, l'italienne finit par se retourner, baissant correctement son foulard pour dévoiler son visage et, surtout, libérer totalement sa voix et humer l'odeur de cet endroit. "C'est entendu. J'accepte cette proposition et échangerai ce repas avec vous." En temps normal, elle l'aurait caressé dans le sens du poil. Mais même elle n'en était pas capable après la décision qu'elle venait de prendre. Cependant, avançant d'un pas, elle se força à ajouter quelques mots. "Merci de votre générosité." A peine la phrase sortie de sa bouche, elle vint se mordre la langue. Nul doute que ses hommes n'étaient pas du même avis, immobiles derrière elle, attendant, crispés, qu'on leur inflige les tortures promises.
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Andreï V. Von Kresto
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Sa langue était heureuse. Une jouissance presque libératrice. Glissant entre ses dents, passant sur ses lèvres closes, le Roi-Père était heureux des négociations. Dorénavant, quiconque tenterait seulement de passer par les Egouts pour tenter de rejoindre Neo-Atlantis paierait le prix fort. Tribut que la Donna Lombardi demandait. Car elle-même le payait, offrant sûrement plusieurs de ses meilleures gâchettes contre une alliance avec les Bas-Fonds oubliés de Decay. Ceux que personne ne reconnaissait. Pour le moment. Il ricanait. Une joie qui brûlait son estomac du festin qui se préparait déjà. Ce ragoût composé des doigts les plus affûtés de Napoli. Qu’aurait-il pu demander de plus à celle qui désirait plus que tout sceller une alliance avec les Tréfonds ?

« Que le festin commence. », lâchait-il alors que tous se préparaient à la nouvelle dégustation. Il faudrait encore que le tout soit cuit et entièrement mélangé aux autres détritus qu’ils pouvaient ramasser à travers la Cité. Mais une fois prêt, le repas se présenterait à eux. Fumant. Prêt à être dévoré par le plus ancien cannibale de la Cité. Andreï attendait cela avec impatience. Pour prouver à ceux qui vivaient en ces lieux qu’il n’était pas le Roi pour rien. Qu’il avait survécu jusqu’ici nullement sans raison.

« Nous avons donc notre marché, Napolitaine. », riait-il et, tombant sur ses genoux, il s’avançait comme il pouvait. Roulant légèrement des épaules, il essayait encore de savoir où elle se trouvait, l’ayant perdue dans la folie de son esprit qui se préparait surtout au repas proposé. Un Repas des Rois et des Reines. « Mais n’oubliez pas. Si votre langue a seulement fourché, ne daignez jamais revenir. Car l'outil de vos mensonges sera celui qui scellera alors nos relations. » Car, il le réalisait dans la folie obscure de son esprit étriqué. Autour de son cou, une vipère venait de le mordre. Souple. Agile. L'Italienne empoisonnée n'était pas encore une femme à sceller si aisément une alliance.
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